Nés d’une « petite idée » de Coluche il y a près de 35 ans, les Restos du cœur ont accueilli 30 000 étudiants en 2018. Au total, 51% des bénéficiaires ont moins de 26 ans et 40% sont mineurs.
Les Restos du cœur lancent ce mardi leur campagne d’hiver de distribution de repas dont bénéficient un nombre croissant d’étudiants, récemment mobilisés dans les universités contre la précarité.
« Parents en manque de moyens, ruptures familiales, bourses insuffisantes, on accueille de plus de plus de jeunes et parmi eux, de plus en plus d’étudiants », s’inquiète le président de l’association, Patrice Blanc. « La moitié des jeunes que nous recevons ont des problèmes de logement précaire, notamment car les bourses ne permettent pas de faire face », souligne-t-il.
« Depuis deux ans, on voit des étudiants. Pour une personne, un passage représente 30 à 40 euros de nourriture, ça fait la différence. Pour ces jeunes, c’est vraiment dommageable qu’ils commencent leur vie par les Restos du cœur », souligne Gérard, un des responsables de l’association sur Europe 1.
Selon l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), 20% des jeunes de 18 à 24 ans vivent sous le seuil de pauvreté.
De plus en plus d’étudiants au resto du coeur #université #PrecariteEtudiante https://t.co/yRzNfTCaQh
— Pauline Escande-G (@semioEye) November 26, 2019
En 2018, plus de 130 millions de repas distribués
Les étudiants viennent donc de plus en plus grossir les rangs des quelque 900 000 bénéficiaires des Restos du cœur, plus de la moitié ont moins de 25 ans, 40% sont même mineurs et 30 000 sont des bébés pour qui fin de mois rime souvent avec « fin du monde » : selon l’association, 80 % vivent avec moins de 513 euros par mois, soit la moitié du montant du seuil de pauvreté. Et 20% sont sans ressources.
« Derrière ces chiffres, ce sont des femmes, des enfants, des familles qui vivent dans des situations de précarité inacceptables. Et malheureusement, la pauvreté ne diminue pas en France : il y a de plus en plus de personnes sous le seuil de pauvreté et les inégalités augmentent », dénonce M. Blanc.
En 2018, plus de 130 millions de repas ont été ainsi distribués. D’après l’Insee, quelque 9,3 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, et près de 5 millions ont recours à l’aide alimentaire.
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