L’Agence France Trésor doit émettre jeudi plusieurs emprunts sur les marchés et l’appétit des investisseurs sera scruté dans le contexte des élections législatives.
L’État français espère lever de l’argent via quatre emprunts, qui devront être remboursés entre 2033 et 2066, pour récupérer entre 8 et 10,5 milliards d’euros, selon un communiqué publié vendredi dernier.
L’opération est habituelle, car la France doit lever au minimum 285 milliards d’euros à moyen et long terme en 2024 pour couvrir à la fois le déficit et emprunter pour rembourser les emprunts précédemment émis qui arrivent à échéance.
Tom Benoit, essayiste et entrepreneur, a réagit, lors de son échange avec la Porte-parole du Gouvernement Prisca Thevenot : « La situation du pays est inquiétante. Cela fait plus d’un an que je demande au gouvernement de réaliser un audit sur l’origine de la dette extérieure. »
« Que comprendre des récentes déclarations de la macronie qui se dit favorable à la taxation des superprofits », ajoute-t-il.
‼️Mon échange ce matin avec la Porte-parole du Gouvernement Prisca Thevenot à propos des finances publiques et de la dette.
La situation du pays est inquiétante. Cela fait plus d’un an que je demande au gouvernement de réaliser un audit sur l’origine de la dette extérieure.
Le 10… pic.twitter.com/XCIBSwpQ1h— Tom BENOIT (@TomBenoit_) March 28, 2024
Les incertitudes des investisseurs
La demande des investisseurs pour la dette française est toutefois davantage regardée dans le contexte de la dissolution de l’Assemblée nationale. La décision a mis sous pression les taux d’intérêt français, qui se sont fortement écartés de la référence en Europe, le taux allemand.
Les incertitudes des investisseurs quant à la politique des banques centrales en Europe et aux États-Unis, ainsi qu’un mouvement de hausse des taux américains après l’avantage pris par Donald Trump lors du récent débat présidentiel américain, ont amené la référence française, le taux à 10 ans, à évoluer autour de 3,30%, son plus haut niveau depuis novembre.
L’AFT, qui ne commente pas ses opérations, peut s’appuyer sur la réussite de son précédent emprunt, jeudi 27 juin, quand la demande des investisseurs est restée similaire à celle des émissions précédentes. « Cela a été un soulagement pour les marchés », souligne Marine Mazet, analyste obligataire pour Nomura. « On a vu AFT réduire la duration » de ses emprunts et « arranger leur taille pour limiter les risques » de rebuter les investisseurs, observe-t-elle.
Autre signe a priori positif en vue de l’opération : l’écart entre le taux allemand et le taux français s’est nettement réduit depuis le début de semaine, dans le sillage des résultats du premier tour des élections législatives. Alors que l’écart avait atteint 0,84 point de pourcentage vendredi, le plus haut niveau depuis 2012 et la crise de l’euro, il a baissé à 0,68 point de pourcentage mercredi.
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