L’Observatoire des inégalités a trouvé la solution pour réduire les écarts de niveau entre les enfants à l’école : il faut empêcher les parents de leur apprendre à lire.
Selon leurs chercheurs, « l’un des vecteurs majeurs de l’apparition des inégalités est l’apprentissage de la lecture. Pour apprendre à lire, il faut disposer d’un socle de mots suffisants. Plus on apprend à lire tôt, plus les inégalités de réussite sont grandes car les milieux favorisés ont une longueur d’avance. La lecture dès six ans n’a aucune utilité d’un point de vue éducatif (sic), mais a pour effet, comme on l’a vu, de mettre très vite en situation d’infériorité les jeunes enfants des classes populaires. » Vous avez compris. C’est seulement dans les milieux aisés que les enfants peuvent apprendre à lire.
Savoir lire trop tôt n’est pas bon pour les autres enfants. Ce qui compte pour l’Observatoire, c’est de faire en sorte que tous les enfants aient le même niveau et non pas trouver des solutions pour que les enfants à la traîne rattrapent les autres. « Il serait à la fois plus juste et plus efficace de repousser d’un an l’âge d’apprentissage de la lecture à l’école. », propose l’Observatoire. Pourquoi ne pas la repousser jusqu’au lycée ? Les chercheurs de l’Observatoire des inégalités ne voient-ils pas que leurs recommandations aggraveraient encore le niveau déjà calamiteux des élèves français – des étudiants aussi, d’ailleurs ! – en orthographe ?
Si les niveaux de lecture et d’orthographe sont mauvais, n’est-ce pas d’abord et surtout à cause des écoles, des enseignants et des méthodes pédagogiques ? Ne serait-il pas plus efficace de comparer les écoles afin de savoir pourquoi certaines obtiennent de meilleurs résultats ? Cela ne serait possible que grâce à l’autonomie et à la possibilité de choisir son établissement. D’ailleurs – les membres de l’Observatoires des inégalités devraient pourtant le savoir – les familles pauvres ne veulent pas moins que les autres de bonnes écoles pour leurs enfants. Aux États-Unis, de nombreux rapports montrent que le « school choice », c’est-à-dire la possibilité de choisir son école, profite surtout aux familles qui n’ont pas beaucoup de moyens. Préconiser de retarder l’apprentissage de la lecture semble, au mieux absurde, au pire méprisant pour ces « défavorisés » que l’on prétend protéger. Et qui trouveraient certainement plus logique et plus intelligent d’améliorer le niveau de nos écoles !
Article écrit par Nicolas Lecaussin, Directeur de l’IREF. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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