Gérald Darmanin et Valérie Pécresse se sont disputé la crédibilité sur le régalien jeudi sur France 2, lors d’un débat courtois mais émaillé de piques entre les deux anciens membres Les Républicains (LR).
« Avec Valérie Pécresse on n’a pas beaucoup de différences » qui sont « très caricaturées pour les besoins de la campagne », a attaqué d’entrée de jeu le ministre de l’Intérieur, selon qui la candidate ex-LR « mériterait peut-être de mettre son énergie qui est grande au service du Président de la République ».
« Je regrette que Gérald Darmanin ait mis son énergie et son talent au service d’une majorité de gauche qui s’en sert comme d’un alibi », a répliqué celle qui espère être la candidate de la droite pour 2022, pour qui le ministre « est allé servir ses ambitions » en préférant le gouvernement à son ancien parti.
« Le leadership au féminin »
Sur l’immigration, Mme Pécresse a critiqué des expulsions insuffisantes, selon elle, et défendu son idée d’intensifier les « charters », tout comme celle de « donnant-donnant » avec les pays d’origine pour qu’ils reprennent leurs ressortissants en échange de visas.
M. Darmanin, défendant son bilan, a raillé les quotas voulus par Mme Pécresse comme une « mauvaise idée » puisque « l’essentiel de l’immigration clandestine est le dévoiement du droit d’asile ».
« Le leadership au féminin ça existe et ça marche », a assuré Mme Pécresse, qui a reçu le soutien d’Alain Delon dans une courte vidéo, mais a séché à l’écoute d’une chanson de Gims, autre soutien de sa politique.
Déplorant une « école dans un état calamiteux », une intégration « ratée » qui « peut disloquer une nation », la candidate ex-LR a promis de lutter contre « l’islamisme » qui est « le grand totalitarisme du 21e siècle ». « Il faut aimer son pays aussi, il y a des choses bien, il faut le dire » a lancé M. Darmanin.
« Mon projet, c’est qu’on soit fier d’être Français », a assuré Mme Pécresse en exposant son programme : « repenser totalement l’école », augmenter les salaires modestes tout en permettant aux entreprises de négocier une hausse du temps de travail, reculer à 65 ans l’âge de la retraite d’ici 2030…
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