La justice argentine a confirmé jeudi qu’elle ne disposait d’aucune preuve pour inculper le président de centre droit Mauricio Macri pour blanchiment d’argent, mais l’enquête sur des soupçons d’évasion fiscale apparus à la faveur des « Panama Papers » se poursuivra.
En avril, un juge de première instance avait déjà estimé que rien ne permettait de poursuivre le chef de l’Etat argentin pour blanchiment d’argent, et la Chambre fédérale d’appel est arrivée à la même conclusion jeudi.
En revanche, la justice va s’attacher à déterminer si M. Macri a tenté de dissimuler des fonds et des biens immobiliers qu’il aurait dû déclarer au fisc.
Les noms de Mauricio Macri et de plusieurs membres de sa famille, dont son père, sont apparus dans les listings des « Panama Papers » en 2016. Ces documents donnaient les détails financiers de près de 214 000 comptes ouverts dans des paradis fiscaux par des personnalités du monde entier, notamment des sportifs, des responsables politiques ou du monde des affaires. C’est à cette occasion que la justice argentine avait ouvert une enquête.
« Je suis innocent, je n’ai rien à cacher », avait dit M. Macri à l’époque. Il avait ensuite promis de rapatrier les fonds dont il disposait sur des comptes à l’étranger.
Les autorités argentines n’ont pas indiqué quand cet engagement de rapatriement de fonds avait été réalisé.
L’enquête internationale a été déclenchée par la fuite de plusieurs millions de documents du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. Les noms de nombreuses personnalités internationales ont été cités à l’époque par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
M. Macri vient de présenter sa nouvelle déclaration officielle de biens, dans laquelle il dit disposer de 82 millions de pesos (4,5 millions de dollars).
La justice argentine a enquêté sur des sociétés appartenant à M. Macri se trouvant au Panama et aux Bahamas. L’opposition a demandé en vain qu’elle s’intéresse aussi à des entreprises situées au Brésil et que le président posséderait conjointement avec son père.
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