Le 20 février dernier, trois jeunes adultes âgés de 21, 22 et 24 ans ont fait des emplettes dans les Galeries Lafayette. Le problème, c’est qu’ils ont utilisé la carte bancaire professionnelle de Médecins du monde. L’association humanitaire a porté plainte contre ces trois personnes, un homme et deux femmes, dont l’audience s’est tenue ce mardi 2 avril.
Sarah, 21 ans, Inès, 22 ans et Hassan, 24 ans, se sont fait prendre la main dans le sac. Après avoir effectué des achats onéreux dans le IXe arrondissement de Paris, il y a eu un achat de trop, qui n’est pas passé. Réalisant que la carte bancaire n’appartenait pas au trio, un vendeur de produits de luxe a donné l’alerte. Les trois amis, qui résident en Île-de-France, ont été interpellés par la police puis placés en garde à vue. Quant à l’association Médecins du monde, elle a porté plainte.
La carte et le code, fournis par une connaissance virtuelle
Lorsque les policiers ont interpellé les trois individus, ils venaient notamment d’acheter un survêtement de la marque Céline pour le prix de 1500 euros, ainsi qu’un parfum Louis Vuitton à 360 euros, rapporte Le Parisien. Les fonctionnaires ont également retrouvé 2200 euros en liquide sur Inès.
En garde à vue, les mis en cause n’ont pas nié les faits. Ils ont expliqué aux enquêteurs avoir obtenu la carte professionnelle – qui est au nom de la trésorière de Médecins du monde – par le biais d’un individu se faisant appeler « IB » sur les réseaux sociaux. Ce dernier avait donc fourni la carte et son code à Hassan, croisé le matin même des faits à côté des Galeries Lafayette. L’internaute a demandé au jeune homme de réaliser certains achats et en contrepartie, le trio pourrait s’offrir quelques luxueux cadeaux.
Hormis son pseudonyme, les trois prévenus ont assuré ne rien connaître de la vie de cet « IB », que les policiers n’ont d’ailleurs pas pu identifier. Ils ont également précisé ne pas savoir d’où provenaient les fonds.
« On a été tentés par l’argent, on regrette »
Le trio comparaissait ce mardi 2 avril sous contrôle judiciaire, mais seule Inès était accompagnée d’un conseil lors de l’audience, précisent nos confrères. La jeune femme a indiqué au tribunal que les 2200 euros lui avaient été donnés par son père et étaient entre autres destinés à payer son auto-école. Toutefois le jour des faits, les trois amis avaient retirés 2000 euros avec la carte de l’association humanitaire.
Hassan, dont le casier judiciaire est loin d’être vierge – il comporte en effet les mentions de vol aggravé, détention de stupéfiants, conduite sans permis et port d’arme illégal – a déjà été condamné à du sursis probatoire. Il reconnaît avoir été tenté par l’argent et dit le regretter, de même que ses deux complices féminines.
La procureure de la République requiert pour Hassan 18 mois de prison, dont 8 mois ferme et 10 mois de sursis probatoire, accompagnés d’une obligation de travail et de soins. Pour les deux jeunes femmes mises en cause, elle requiert 4 mois de prison avec sursis. Elle demande par ailleurs pour l’ensemble des trois prévenus, une amende de 300 euros ferme. Il faudra désormais attendre le 29 avril prochain pour connaître le délibéré.
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