Un article de France 3 laisse entendre que l’archevêché de Strasbourg envisagerait de vendre le mont Sainte-Odile, « faute d’argent pour l’entretenir ». Réagissant à cette information, le diocèse de Strasgourg dément formellement toute possibilité de cession.
Culminant à 767 mètres d’altitude, le mont Sainte-Odile est surmonté par un couvent, l’abbaye de Honenbourg, qui fait partie du patrimoine alsacien. Le tombeau de sainte Odile, patronne des Alsaciens, se trouve dans une chapelle attenante au cloître. Ce haut lieu spirituel et touristique attire en temps normal quelque 750 000 visiteurs chaque année. Évidemment, depuis un an, les pertes de revenus dues aux confinements sont considérables, alors que les frais pour l’entretien des bâtiments continuent à s’accumuler.
Peu importent les difficultés financières entrainées par la crise, « il n’est absolument pas question de vendre le Mont Sainte-Odile ! », assure aux Dernières nouvelles d’Alsace François-Nicolas D’Alincourt, directeur de communication du diocèse, démentant toute rumeur de la vente du site.
« Dans les cinq à sept ans à venir, il faudra investir environ 10 millions pour des mises aux normes, des réfections etc », détaille le directeur de communication à 20 Minutes. « Le diocèse ne peut plus assurer l’entretien de ce vaste patrimoine architectural. Le laisser tomber en ruines serait une sorte de démission irresponsable », écrit l’archevêque Mgr Ravel, dans un communiqué. Malgré l’énorme somme à prévoir et le fait que le chanoine Bernard Xibaut ait indiqué à France 3 qu’« aucune hypothèse ne peut être exclue », incluant la vente, M. D’Alincourt s’exclame que celle-ci est « hors de question ».
Non, le Mont Sainte-Odile n’est pas à vendre ! https://t.co/SyF66Q3FyH pic.twitter.com/5IGpTVTTmc
— DNA (@dnatweets) April 28, 2021
Différentes solutions sont à l’étude, comme la sous-traitance de certaines activités. C’est déjà le cas depuis 2019 pour l’hôtellerie – une centaine de chambres – et la restauration – 500 couverts – qui ont été externalisées, puisque « l’hôtellerie n’est pas dans les compétences d’un prêtre ».
La gestion de la boutique ou des visites pourrait éventuellement suivre le même chemin. Toutefois, l’archevêché doit étudier les différentes possibilités avant de se lancer. Mgr Ravel commence les consultations.
« Ce n’est pas évident de trouver des structures avec qui s’associer car beaucoup de choses sont imbriquées et nous ne voudrions pas nous retrouver avec un parc d’attractions en plein milieu du sanctuaire », reconnaît le directeur de la communication. L’économe diocésain de l’archevêché, Jacques Bourrier, ajoute : « Le sanctuaire est la raison d’être du mont Sainte-Odile. Nous ne le perdons pas de vue. »
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