Le Premier ministre Édouard Philippe s’est dit favorable vendredi à un débat sur la mise en place de « contreparties » aux aides sociales en France. Le versement du RSA en contrepartie d’heures de travail d’intérêt général est une idée défendue de longue date par Laurent Wauquiez.
« Moi, ma conviction personnelle c’est que compte tenu de l’importance de nos mécanismes de solidarité, compte tenu de nos finances publiques, compte tenu de la situation d’un pays qui est en croissance mais qui reste avec un taux de chômage élevé, il faut qu’on s’interroge sur ces contreparties, il faut que l’on regarde ce qu’on peut réfléchir avec nos concitoyens comme contrepartie au versement obligatoire », a déclaré le chef du gouvernement, reconnaissant de lui-même « un sujet explosif ».
Pour Laurent Wauquiez: « Aujourd’hui, un couple qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes de minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel il y a une personne qui travaille au Smic, a-t-il avancé. Ca c’est la société française qui tourne à l’envers. »
À propos du Revenu de solidarité active (RSA), il affirmait qu’en contrepartie « il faut que chacun assume chaque semaine cinq heures de service social ». Cela ne représente « pas grand-chose » mais montre que, « en face des droits (…), pour vous il y a des devoirs ».
« Est-ce que cette solidarité elle peut s’accompagner de contreparties, d’activités, d’activités d’intérêt général? »
Le Premier ministre participait vendredi midi, dans le cadre du « grand débat », à une réunion avec des élus locaux et des dirigeants de PME à Plomordiern, un petit bourg du Finistère. Il a été interrogé à de nombreuses reprises sur les difficultés de recrutement, des cas de refus de CDI ou sur l’incitation financière jugée trop faible à travailler.
« C’est indispensable d’avoir des mécanismes de solidarité pour ceux qui sont dans la difficulté, il ne s’agit pas de revenir en arrière, il s’agit de s’interroger sur : ‘Est-ce que cette solidarité elle peut s’accompagner de contreparties, d’activités, d’activités d’intérêt général?' », a déclaré Édouard Philippe.
« Qu’est-ce qu’on demande à ceux qui bénéficient de la solidarité, est-ce qu’on demande quelque chose, et si oui, quoi? A mon sens c’est une vraie belle question politique, c’est pas de la mécanique, c’est pas de la tuyauterie », a-t-il estimé.
Quant aux difficultés de recrutement malgré un taux de chômage officiel qui reste proche des 9%, Édouard Philippe a évoqué un « énorme problème » qui est « très inquiétant pour la suite ».
« C’est un vrai scandale français d’une certaine façon, une spécificité dont on se passerait bien et il faut qu’on la règle », a-t-il plaidé, alors que syndicats et patronats ont jusqu’à la fin février pour parvenir à un accord sur une réforme de l’assurance-chômage.
Epochtimes.fr avec AFP
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