« Une épouse précieuse, c’est comme du bon vin » (ndlt)
Par Martin Rizley
Une femme précieuse est comme un bon vin, qui s’adoucit avec les années,
Vieilli dans un tonneau fait de sourires et de rires, de soupirs et de larmes.
Bien que le temps puisse graver ses lignes sur son visage autrefois lisse,
Le temps qui passe la rend plus raffinée dans toutes ses qualités d’épouse.
La jarre extérieure, son vase d’argile, peut montrer des signes de vieillissement,
Mais une fois répandu, son caractère est mûr, doux et sage,
Laisse au palais de son mari un arrière-goût agréable,
Qui lui donne envie de la savourer avec des passions pures et chastes.
Il la trouve plus enivrante avec le temps,
Plus juste que les jeunes épouses « nouvelles », une dizaine pour dix centimes.
Car dans ses yeux, il voit l’éclat d’une âme millénaire,
Un caractère profond, bien équilibré, corsé, riche et entier.
Chaque jour, il goûte une myriade de notes alléchantes
En s’abreuvant de l’amour qui coule à flots et sur lequel il flotte ;
Parfois, il goûte un soupçon d’agrumes dans son discours piquant,
Parfois, ses mots sont doux comme de la crème ou piquants comme une pêche.
Oui, comme le bon vin, une femme précieuse est une bénédiction à obtenir :
Avec toi, mon amour, je me sens comme un connaisseur privilégié
Qui trouve un millésime rare comme l’or et l’ouvre un jour,
Et prend une gorgée et dit : « Quel goût ! Je suis tout simplement époustouflé ! »
Avec chaque nouvelle année, ta maturité me fait te désirer davantage.
Ne t’inquiète pas si la bouteille pâlit, c’est toi que j’adore !
Tu es le vin fait à partir de fruits mûrs que le soleil a fait gonfler comme du levain
Sous le ciel bleu de la Sicile, puis envoyé par le Ciel !
Martin Rizley a grandi dans l’Oklahoma et au Texas, et a exercé un ministère pastoral aux États-Unis et en Europe. Il est actuellement pasteur d’une petite église évangélique dans la ville de Malaga, sur la côte sud de l’Espagne, où il vit avec son épouse et sa fille. Martin Rizley aime écrire et lire de la poésie depuis son plus jeune âge.
« Gris » (ndlt)
Par T.M. Moore
Je ressens une certaine loyauté envers le gris.
Les jours gris, les pulls gris, les voitures, tout est gris.
Le gris apaise et calme. Il ne se vante pas, il ne s’exhibe pas
Comme le font certaines teintes (elles savent qui elles sont).
Le gris broie du noir, comme s’il disait :
« Attendons de voir. Ne vous excitez pas, ne chantez pas
Le blues, ne dansez pas la gigue. Détendez-vous. »
Le fait est que le gris est fidèle, toujours là.
Le gris ne vous laisse jamais tomber. Le gris ne s’affiche pas,
Comme pour attirer l’attention. Le gris fait ressortir
Les autres couleurs, les laisse montrer leur dynamisme
Et leur flair fugace, pour qu’elles puissent briller.
Mais surtout, le gris orne les tresses de
La gracieuse dame qui possède tout mon amour.
T. M. Moore est le directeur de la Communauté d’Ailbe, une communauté spirituelle dans la tradition chrétienne celtique. Avec sa femme et éditrice, Susie, il vit dans la vallée de Champlain, dans le Vermont aux États-Unis.
« Une floraison sans fin » (ndlt)
Par Angel L. Villanueva
Elle s’inquiète de voir disparaître sa fraîcheur,
La beauté qui était la sienne dans sa jeunesse.
Elle se souvient des jours de l’aube,
Quand une peau sans défaut se réveillait sous les acclamations.
Elle craint que ses pas aient perdu leur danse sulfureuse,
Sa silhouette svelte a disparu avec le temps.
Elle craint que sa couronne ne devienne bientôt blanche,
Elle pense donc qu’il est vain de cacher son gris.
Mais je ne vois pas les années que son miroir affiche,
Je vois plutôt l’éclat d’une fleur en train de mûrir.
Son sourire, ses yeux vifs et son nez en bouton,
Sont encore comme les premiers jours d’antan.
Le miroir ne voit que ses années grisonnantes,
Mais moi, je vois la gracieuse fleur sous les larmes.
Angel L. Villanueva est une poétesse et une factrice de l’USPS qui vit dans le Massachusetts aux États-Unis.
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