Avec le meurtre de la petite Lola, de douloureux souvenirs refont surface, Colette et Patrick Fuseau ayant perdu leur fille Marina en 2017. L’histoire de cette éducatrice spécialisée assassinée n’est toutefois pas la même que celle de Lola, mais le couple déplore l’absence de procès, en raison des troubles psychiatriques dont souffrait la criminelle. Dans le cas de Lola, le profil psychologique de sa meurtrière, Dahbia B. est également au cœur des débats.
Dans une lettre adressée à la rédaction de La Nouvelle République et de Centre Presse, Colette et Patrick Fuseau ont exprimé leur frustration d’avoir été privés de procès. Leur fille, alors âgée 39 ans, a été assassinée le 28 octobre 2017. Elle était éducatrice spécialisée à Poitiers, dans le foyer Cécile-et-Marie-Anne situé dans le centre-ville, qui vient en aide aux femmes et aux mamans en difficultés. Une résidente de ce foyer, une Guinéenne déclarée « irresponsable » âgée de 20 ans, a tué Marina Fuseau de plusieurs coups de couteau.
« Une irresponsabilité pénale malgré la préméditation »
« L’assassinat de Lola, petite fille innocente de 12 ans, a ravivé en nous des sentiments de révolte et d’injustice que nous avons connus lors de l’assassinat de notre fille Marina », expliquent Colette et Patrick Fuseau dans la lettre envoyée aux deux médias. Ils précisent qu’en raison des « expertises psychiatriques » qui ont acté « une irresponsabilité pénale malgré la préméditation » de la meurtrière de leur fille, il n’y a pas eu de procès.
Ils ont rappelé ce qu’avait mentionné la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers, le 29 janvier 2019. Il avait été ordonné l’admission de la criminelle « en soins psychiatriques sous la forme d’une hospitalisation complète », elle avait également « interdiction de détenir ou porter une arme pendant un délai de 15 ans », et l’interdiction « de paraître dans le département de la Vienne pendant la même durée ».
Elle avait agi sous l’emprise d’un « délire paranoïaque »
Aujourd’hui, les parents de Marina Fuseau se demandent ce qu’est devenue cette criminelle. Cette dernière était arrivée en France en 2015 et avait intégré ce centre d’accueil pour femmes à Poitiers en juin 2016, alors qu’elle était enceinte, rapportait Le Parisien en octobre 2018. Quelques jours avant le drame, les services de l’aide sociale à l’enfance avaient effectué un signalement de la jeune mère de famille pour mise en danger de sa fille. Mais le juge avait maintenu la mère et son enfant dans le lieu de vie, avait alors précisé le département.
Deux jours avant le meurtre, des éducatrices du foyer avaient annoncé à la jeune mère guinéenne la probabilité du retrait de son enfant. « Quand elles m’ont annoncé […] qu’elles allaient m’enlever mon enfant, j’ai décidé de toutes les tuer », avait alors expliqué la meurtrière lors de son audition, ainsi que le relatait encore le quotidien francilien. Elle avait été incarcérée et mise en examen pour « homicide volontaire avec préméditation ». Les trois expertises psychiatriques avaient conclu à l’abolition de son discernement, la mère aurait, au moment du meurtre, agi sous l’emprise d’un « délire paranoïaque ».
Les parents de Lola devront-ils « subir comme nous la double peine ? »
Colette et Patrick Fuseau ont précisé qu’ils avaient écrit au procureur général pour savoir ce qu’était devenue la meurtrière. « Le secret des informations concernant la personne prise en charge par les professionnels de santé s’applique à la situation de cette dernière. L’autorité judiciaire a été elle-même dessaisie par la décision d’admission en soins. Je ne puis donc vous transmettre d’informations sur son état de santé, informations que j’ignore moi-même », leur a-t-il répondu.
Les parents de Marina craignent qu’un sort identique au leur soit réservé aux parents de Lola. « Devront-ils subir comme nous la double peine ? Cette réponse dépendra de deux ou trois expertises psychiatriques ! » se sont-ils demandés, ajoutant être « de tout cœur avec les parents de Lola », rapporte Centre Presse.
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