Lorsqu’on doit tout quitter avec ses enfants pour fuir son pays en guerre, on ne s’encombre pas de sa poussette même si on sait très bien à quel point celle‑ci va nous manquer. Des Polonaises ont pensé à ces mamans ukrainiennes venues se réfugier dans leur pays en mettant des poussettes à disposition.
Le cliché pris début mars par le photojournaliste italien Francesco Malavolta est rapidement devenu le symbole de la solidarité des mères de familles polonaises avec celles du pays voisin. On y voit sept poussettes alignées sur le quai d’une gare qui semble déserte, alors qu’il n’en est rien : le chaos régnait partout autour.
« Ce qui m’a frappé avant de prendre la photo, c’est l’absence de monde autour, alors qu’à deux mètres, il y avait des kilomètres de monde. Cela paraissait surréaliste », explique l’auteur de la photo, selon le Demotivateur.
Le photographe de 46 ans raconte à France Info que la gare dans laquelle il a pris cette image est située à proximité du poste‑frontière de Medyka, l’une des principales portes d’entrée des migrants ukrainiens en Pologne.
« Beaucoup de femmes ont tout quitté et abandonné leurs poussettes au pays pour voyager plus vite », explique‑t‑il, ajoutant que l’initiative de déposer ces poussettes à la gare vient de Polonaises et d’associations, conscientes de l’importance de les avoir à disposition dès qu’on descend du train.
Une grande partie des réfugiés ukrainiens qui arrivent en Pologne sont des femmes et des enfants puisque les maris, frères, fils et petit‑fils restent au pays pour le défendre. Bien souvent, ceux qui quittent le pays doivent tout laisser derrière eux et se contenter d’un petit sac.
Il semble que l’idée de mettre des poussettes à la disposition des familles qui prennent le chemin de l’exil a fait des petits en Pologne. Une photo publiée le 6 mars sur Twitter montre une rangée de poussettes à la sortie de la gare de Varsovie Est. Elles ont été alignées le long d’un bus comportant des dons destinés aux réfugiés.
Après être arrivés en Pologne, une partie des réfugiés ukrainiens se dirigent vers d’autres pays, dont la France. À Paris, la mairie du 10e arrondissement et celle du 18e ont lancé un appel le 4 mars pour collecter des produits de première nécessité à destination des Ukrainiens. « Les besoins en objets de puériculture sont importants, en particulier des poussettes et des lits parapluie« , explique Alexandra Cordebard, maire de cet arrondissement.
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