La violence et l’antisémitisme sont « au cœur » du mouvement des « gilets jaunes », a estimé lundi l’écrivain Bernard-Henri Lévy en dénonçant trop de « mais » dans les condamnations des insultes antisémites contre le philosophe Alain Finkielkraut.
« On ne peut malheureusement pas dire que l’antisémitisme est aux marges du mouvement », « c’est le cœur du mouvement », a-t-il déclaré sur Europe 1 suite aux récentes insultes contre Alain Finkielkraut, et malgré que les individus aient été identifiés.
« Cela ne veut pas dire que le mouvement est intrinsèquement antisémite, mais cela veut dire qu’il serait temps qu’ils se manifestent fortement pour dire « pas en notre nom », pas comme ils le font maintenant « oui, d’accord, mais »… Il n’y a pas de mais », a-t-il poursuivi.
« Quand une femme se fait agresser dans la rue, il est interdit de se demander si sa jupe a été trop courte. Quand un juif se fait agresser parce qu’il est juif il est interdit de se demander si on est d’accord avec lui ou pas, on commence par dénoncer », a souligné Bernard-Henri Lévy. « En 2019 l’antisémitisme est inacceptable et il n’y a pas de mais (…) Et on a entendu trop de mais dans les dernières heures ».
Alors que l’on sait que les agressions contre Alain Finkielkraut ne venaient pas de l’extrême, le philosophe politisé n’a pas hésité à commenter sur Twitter, parlant de « nazillons »
En France, en 2019, des nazillons agressent un écrivain français aux cris de «Rentre à Tel Aviv» et de «Nous sommes le peuple». Puisse cette scène hallucinante pulvériser les derniers restes de l’impunité médiatique dont jouissaient les #GiletsJaunes Soutien total à #Finkielkraut
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) 16 février 2019
Selon lui, les slogans antisémites sont « l’aboutissement » de la violence « contre les journalistes, contre les policiers, contre la représentation nationale qui a commencé dès le premier acte de ce mouvement. La violence contre les juifs, les slogans antisémites sont comme le terme de ce mouvement, l’aboutissement de cette distillation. On commence par le référendum d’initiative citoyenne et on finit par l’antisémitisme. On commence avec Rousseau et on finit avec Doriot », accuse-t-il.
Il a également critiqué les déclarations « ahurissantes » de Jean-Luc Mélenchon sur « l’antisémitisme instrumentalisé » comme « s’il fallait l’opposer à un antisémitisme franc et loyal ».
Le parquet de Paris a ouvert dimanche une enquête sur les injures antisémites adressées samedi au philosophe et académicien Alain Finkielkraut en marge d’une manifestation de « gilets jaunes ».
Epochtimes.fr avec AFP
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