Opposer la police et la justice est « inexact », « stupide » et « dangereux », a déclaré mardi Raphaël Balland, président de la conférence nationale des procureurs de la République, en pleine polémique sur l’incarcération d’un policier à Marseille.
Il était interrogé sur les propos du patron de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, selon lequel « avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ».
M. Veaux est « un immense serviteur de la République depuis de très nombreuses années », un « très fin connaisseur de la justice », selon M. Balland. « Je suis bien certain qu’il n’a jamais eu l’intention de discréditer une décision de justice et de créer une polémique (…) sur l’opposition police-justice qui n’a pas lieu d’être parce que nous travaillons toujours au quotidien ensemble », estime-t-il.
« Inexact », « stupide », « dangereux »
« Cette opposition qu’on voudrait faire naître entre l’indépendance de la justice d’une part, d’un autre côté l’action des policiers n’a aucun sens, c’est d’abord inexact, c’est stupide et c’est dangereux, et ce n’est pas, sans doute, ce qu’a voulu dire M. Veaux, j’en suis bien certain », a ajouté M. Balland, procureur de la République de Béziers.
« Ceux qui sortent grandis de cette opposition entre police et justice sont les ennemis de la démocratie et même de la République », dit le président de cette association regroupant les procureurs, née en 2002.
Les policiers tout comme les magistrats « se doivent d’être exemplaires dans le respect de la loi puisqu’ils doivent la faire appliquer voire même l’incarner ».
Soupçonnés d’avoir roué de coups un jeune homme en marge des émeutes début juillet dans la deuxième ville de France, quatre fonctionnaires de la brigade anticriminalité ont été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi.
L’un d’eux a été placé en détention provisoire, une décision qui a suscité la colère des syndicats et un mouvement de protestation au sein des commissariats, notamment à Marseille.
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