La proportion d’enfants qui demandent des visites d’urgence pour des raisons de santé mentale a augmenté massivement au cours de la pandémie, selon un rapport des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) du 13 novembre.
Les données du Programme national de surveillance syndromique (NSSP) des CDC ont été comparées à celles de l’année précédente, et il a été constaté que si le nombre de visites aux urgences pour des raisons de santé (comme l’asthme, les entorses et les blessures) et de santé mentale a diminué, la proportion de visites aux urgences liées à la santé mentale a augmenté de manière substantielle.
Les services d’urgence sont généralement le premier point de prise en charge des urgences de santé mentale des enfants. Cela est particulièrement vrai lorsqu’il n’y a pas d’autres options ou services accessibles.
Les données proviennent d’hôpitaux de 47 États américains différents, représentant 73 % de toutes les visites aux urgences.
« La proportion de visites aux urgences liées à la santé mentale des enfants a augmenté de 66 %, passant de 1 094 pour 100 000 entre le 14 et le 21 avril 2019 à 1 820 pour 100 000 entre le 12 et le 18 avril 2020 », peut-on lire dans le rapport.
« Par rapport à 2019, la proportion de visites liées à la santé mentale des enfants âgés de 5 à 11 ans et de 12 à 17 ans a augmenté respectivement d’environ 24 % et 31 % », peut-on lire dans le rapport.
Le rapport indique que l’augmentation de la proportion des visites d’urgence pourrait être due au stress accru que les enfants ont subi au cours de la pandémie.
« De nombreux troubles mentaux commencent dès l’enfance, et les problèmes de santé mentale dans ces groupes d’âge pourraient être exacerbés par le stress lié à la pandémie et les brusques perturbations de la vie quotidienne associées aux efforts d’atténuation, y compris l’anxiété face à la maladie, l’isolement social et les liens interrompus avec l’école », selon le rapport.
Le rapport suggère qu’il serait préférable d’aider à surveiller la condition des jeunes et d’augmenter le nombre de services ainsi que l’accès à ceux-ci pour les enfants pendant la pandémie.
Une nouvelle étude (pdf) a révélé que les gens, en particulier les jeunes, présentent des symptômes de santé mentale plus graves au cours de la pandémie.
Selon l’étude, un niveau accru de détresse était présent chez les personnes âgées de 16 ans et plus au Royaume-Uni.
« Nos conclusions suggèrent que le fait d’être jeune, d’être une femme et de vivre avec des enfants, en particulier des enfants d’âge préscolaire, a eu une influence particulièrement forte sur l’ampleur de l’augmentation de la détresse mentale dans les conditions de la pandémie », indique l’étude.
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