Environ 5.000 personnes ont défilé mercredi à Prague pour protester contre le président Milos Zeman, accusé d’être pro-russe et pro-chinois, et le Premier ministre populiste Andrej Babis accusé de collaboration avec l’ex-police secrète StB avant 1989, dont le gouvernement minoritaire a été installé grâce au soutien du parti communiste.
Les organisateurs ont choisi la date symbolique du 21 août, celle du 51e anniversaire de l’invasion soviétique qui a écrasé en 1968 le mouvement réformateur « Printemps de Prague » et du 50e anniversaire de la répression brutale par le nouveau régime pro-moscovite des protestations massives lancées spontanément en août 1969.
« Nous avons un président qui s’oriente sur Moscou et sur la Chine communiste, nous avons un Premier ministre qui a collaboré avec la StB », a lancé Kamila Mouckova, 91 ans, ancienne présentatrice de la télévision qui commentait en direct en août 1968 l’occupation de son pays par les troupes soviétiques.
« Trente ans après (la chute du régime communiste en 1989), les communistes donnent des conseils au gouvernement. Ils sont partout. C’est dangereux », a-t-elle insisté, acclamée par les manifestants.
L’invasion soviétique a fait 137 morts entre août et décembre 1968. En août 1969, au moins cinq jeunes Tchèques dont un garçon de 14 ans ont été tués par balles et des centaines d’autres blessés à Prague et à Brno par des membres des « Milices populaires », unités para-militaires composées de communistes zélés fidèles à Moscou.
Le défilé de mercredi a été convoqué à l’appel de l’ONG « Million de moments pour la démocratie », organisatrice depuis avril d’une série de manifestations anti-Zeman et anti-Babis dont la plus importante manifestation depuis la chute du communisme en 1989, qui a rassemblé en juin à Prague 250.000 personnes.
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