Érigées il y a quelques années au sommet du Pic Carlit et du Cambre d’Aze, des massifs des Pyrénées-Orientales, deux croix catholiques ont été sciées avant d’être jetées dans le vide la semaine dernière.
Un geste de vandalisme qui a profondément choqué les responsables politiques et religieux de la région :
« C’est une tradition très ancienne que des croix soient plantées au sommet de nos montagnes, pas seulement en pays catalan, mais ailleurs », a expliqué Monseigneur Turini, évêque de Perpignan.
« Il y a dans ce département et dans d’autres des gestes naturels, spontanés, qui font partie de notre culture locale et qui sont posés, non par provocation, ni pour contrevenir à la loi, mais parce qu’ils sont reliés à notre propre histoire. Et, je tiens à le préciser, il y a des croyants, mais aussi des incroyants qui s’associent à la pose de ces croix », a ajouté le prélat.
Depuis plusieurs années, les croix catholiques fleurissent en effet sur plusieurs sommets des montagnes des Pyrénées-Orientales.
Ce fut notamment le cas de la croix du Pic Carlit, érigée en 2015 par des militaires de l’armée française. Après avoir obtenu l’autorisation du maire, ils transportèrent l’imposante croix de 1,80 mètres en hélicoptère avant de l’installer en haut du massif.
Dressée sur le point culminant du département, à 2921 mètres, elle porte d’ailleurs l’insigne des parachutistes.
Des symboles religieux qui, même s’ils s’inscrivent dans une tradition pourtant bien établie dans la région, ne plaisent pas à certains randonneurs attachés au principe de laïcité.
« Je suis choqué que l’on puisse remettre en cause, au nom de la laïcité et de la loi de 1905, l’installation de croix sur des lieux emblématiques de nos Pyrénées », a déclaré François Calvet, sénateur (LR) des Pyrénées-Orientales.
Selon lui, ces croix représentent « prioritairement une tradition, une culture ».
« Cette tradition et cette culture s’expriment également lors des fêtes de la Saint-Jean qui sont organisées dans de nombreux villages catalans, et que je sache, personne ne réclame leur interdiction au nom de cette laïcité », a précisé l’édile qui a condamné « fermement ces actes » de vandalisme.
Bien que les auteurs des dégradations n’aient pour l’instant pas encore été appréhendés par les autorités, Monseigneur Turini s’est d’ores et déjà déclaré « indigné et triste pour eux. »
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