Vous n’avez peut-être jamais entendu parler du Forum de São Paulo, car les médias occidentaux ont tendance à l’ignorer, bien qu’il s’agisse de l’organisation marxiste internationale la plus importante et la plus influente au monde.
Le dernier rassemblement du Forum de São Paulo a montré à quel point cet organisme radical est pro-Pékin et pro-Moscou, et comment il réalise sa stratégie dans le monde entier.
Cette réunion tenue du 29 juin au 2 juillet à Brasilia, la capitale du Brésil, a rassemblé, entre autres, des membres du Parti communiste chinois, du Parti communiste cubain et des Socialistes démocrates d’Amérique du sénateur populiste Bernie Sanders et plusieurs autres membres « progressistes » du Congrès américain. Estefania Galvis, membre des Socialistes démocrates d’Amérique qui a participé à la conférence, a assuré à TeleSur, la principale chaîne de télévision du gouvernement marxiste vénézuélien, que son parti « se battait au cœur de l’empire ».
TeleSur, l’agence Prensa Latina, le porte-parole de l’État cubain, et des organisations de gauche telles que Peoples Dispatch ont couvert l’ensemble du rassemblement, tandis que les grands médias occidentaux sont restés muets
Nous n’avons donc pas lu ni entendu qu’au Forum de São Paulo de cette année, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva (souvent appelé Lula) – qui a été l’organisateur du Forum, avec le Parti communiste brésilien – s’est vanté d’être fier d’être appelé communiste.
Les ennemis « nous accusent d’être communistes, pensant que cela va nous offenser », a déclaré Lula dans son discours d’ouverture du Forum, avant d’ajouter : « Mais cela ne nous offense pas (…) Nous appeler communistes ou socialistes ne nous offensera jamais. Jamais. Au contraire, cela nous rend fiers. Les gens savent que nous méritons d’être appelés ainsi. »
Les ennemis des communistes, a-t-il souligné, sont les propos de « la famille, de la tradition et du patriotisme ».
La conférence a traditionnellement critiqué les États-Unis et a glorifié la Chine, la Russie, Cuba et le Venezuela. Sa déclaration d’ouverture indique que les membres du Forum de São Paulo renforceront leurs liens avec le Parti communiste chinois (PCC).
Les dirigeants occidentaux n’ont fait que dorloter Lula et les autres dirigeants pro-marxistes de l’Amérique latine, tout en traitant le Forum de São Paulo comme un simple forum de discussion.
Or, le Forum de São Paulo est le plus grand regroupement mondial de gouvernements, de partis politiques, d’organisations non gouvernementales, de divers mouvements, de groupes de guérilla et de terroristes marxistes.
Leurs actions affectent les Américains et les Européens par le biais du trafic de drogue, de l’immigration ciblée, du financement de certains partis politiques et mouvements en Occident et du soutien à des groupes violents tels que Black Lives Matter (BLM) et Antifa, dont les dirigeants et les représentants participent aux conférences du Forum de São Paulo et y tissent des liens.
Le Forum de São Paulo a été créé en 1990 par Fidel Castro, le tyran communiste cubain de longue date, et Lula, alors chef du Parti socialiste brésilien.
Deux raisons principales justifiaient la création d’un réseau de communistes à l’échelle de toute la région latino-américaine. Tout d’abord, à part Cuba, les communistes n’avaient pas réussi à conquérir le pouvoir par la méthode marxiste traditionnelle – à savoir une révolution violente suivie d’une terreur d’État. Une autre approche était donc nécessaire.
La deuxième raison, l’Union soviétique – le « grand trésorier » de tous les communistes depuis sa création à la suite de la révolution bolchevique de 1917 – était en train de s’effondrer à l’époque.
La stratégie clé du Forum de São Paulo consistait à passer des balles aux bulletins de vote dans les pays démocratiques. Les marxistes ne se présentaient pas aux élections en tant que marxistes en soi – en tenant compte que leur image a été bien discréditée dans ces pays – mais en tant que populistes, réformateurs ou combattants de la lutte contre la corruption. Après leur victoire aux élections, ils changeraient les constitutions et la société entière.
Les rassemblements annuels du Forum de São Paulo, les ateliers fréquents et les réunions ciblées sont devenus des plateformes de planification et de partage des « meilleures pratiques ». Dans son récent discours, Lula a rappelé à son auditoire que c’était le Forum de São Paulo qui avait introduit la nouvelle tactique électorale – « et vous savez que nous avons remporté de nombreuses victoires ».
Grâce à ce kit électoral tout prêt, Hugo Chavez a été élu président du Venezuela en 1998, mettant instantanément les énormes revenus pétroliers du pays – et les revenus du narcotrafic en croissance rapide – à la disposition des autres marxistes du Forum de São Paulo.
Lula a été élu président du Brésil en 2002 et a gouverné pendant huit ans, avant d’être réélu en 2022. Evo Morales lui a emboîté le pas en 2005 en Bolivie et Rafael Correa en 2006 en Équateur.
Tous, à l’exception de Lula, ont été accusés de collaborer avec des guérillas marxistes terroristes et des cartels de la drogue. La guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) et de l’ELN (Armée de libération nationale), ainsi que la guérilla maoïste péruvienne du Sentier lumineux, ont participé aux réunions du Forum de São Paulo.
Une deuxième vague de marxistes a été élue depuis la dernière conférence de 2019 – au Chili, en Colombie, au Honduras, au Pérou et, bien sûr, au Brésil. Une organisation d’extrême gauche appelée North American Congress in Latin America (Congrès nord-américain en Amérique latine) se vante que 80% de l’Amérique latine est désormais sous le contrôle de la gauche.
La stratégie gagnante du Forum de São Paulo s’est récemment enrichie de l’utilisation des médias sociaux pour inciter et organiser des manifestations de rue dans les sociétés libres, puis utiliser le mécontentement qui en résulte pour placer les marxistes au pouvoir lors des élections.
Les émeutes de rue de type BLM au Chili et en Colombie ont ouvert la voie à l’élection de leurs dirigeants marxistes. Comme l’indique la déclaration finale du Forum de São Paulo, ces émeutes se sont traduites par des « victoires électorales ».
Tous ces gouvernements de gauche ouvrent la région latino-américaine à la Chine. La déclaration d’ouverture du Forum chante les louanges de la Chine.
« La coopération entre la Chine et l’Amérique latine n’est pas nouvelle et se développera à l’avenir. La Chine représente un facteur de stabilité et d’équilibre dans la région (…) Il n’y a pas de conflits d’intérêts entre la Chine et l’Amérique latine, car la République populaire de Chine n’a jamais attaqué ou occupé illégalement un territoire latino-américain », affirme-t-elle.
La déclaration finale qualifie également Cuba, qui n’a connu ni démocratie ni liberté depuis plus de 60 ans, de « patrimoine universel de la dignité ».
Il est temps que nous prenions ces gens au sérieux, même si nos « dirigeants » ne le font pas.
Republié avec l’autorisation de The Daily Signal.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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