Les États-Unis jugent que la publication d’un calendrier électoral en République démocratique du Congo « établit un échéancier clair pour une transition du pouvoir », a déclaré lundi l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley.
« De nouveaux retards et tentatives de garder le pouvoir ne feront qu’isoler les dirigeants et le gouvernement de RDC », a averti la diplomate qui revient d’un récent voyage en RDC. Lors de sa visite, elle avait mis en garde les autorités contre une absence d’élection présidentielle en 2018.
Selon le calendrier électoral publié dimanche, une élection présidentielle est prévue dans ce pays le 23 décembre 2018 alors qu’un accord datant de fin 2016 prévoyait un scrutin au plus tard le 31 décembre 2017.
L’opposition congolaise a rejeté la nouvelle échéance de fin 2018 et réclamé le départ avant la fin de l’année du président Joseph Kabila, dont le mandat s’est achevé fin 2016.
« La publication d’un calendrier électoral – longtemps attendu – établit un échéancier clair pour une transition du pouvoir », a affirmé Nikki Haley dans son communiqué. Avec l’ONU et leurs partenaires, les États-Unis s’assureront que le gouvernement congolais respectera ses engagements à l’égard de ce calendrier, a précisé la diplomate.
Interrogée sur ce dernier, l’ONU a répondu en « prendre note ». « Tout en regrettant ces élections cruciales soient à nouveau repoussées, nous continuons à réclamer aux dirigeants politiques et à toutes les parties de placer les intérêts de leur pays et de la population au-dessus de toute autre considération et de s’assurer de tenir des scrutins crédibles, libres et justes », a ajouté un porte-parole de l’ONU. « Il est temps maintenant de rétablir la confiance entre la classe politique et les citoyens congolais », a-t-il précisé.
L’ONU dispose d’une mission de paix en RDCongo qui comprend quelque 18.000 personnes pour un coût de plus d’un milliard de dollars par an.
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