Comme je suis un lecteur avide, j’ai décidé de lire le mémoire acclamé de Jennifer Zeng « Témoin de l’histoire : le combat d’une femme pour la liberté et le Falun Gong ».
Ce livre, publié en 2005, est le mémoire bien connu d’une pratiquante de Falun Gong qui a été emprisonnée dans un centre de rééducation par le travail en Chine, torturée et humiliée jusqu’à ce qu’elle soit « réformée ».
C’est une histoire de persévérance, de foi, de persécution et de rédemption, et un témoignage du pouvoir durable de la foi, de la vérité, de la compassion et de l’indulgence.
Mais ce livre est surtout un rappel tangible de la persécution envers la religion et la conscience dans de nombreuses régions du monde. C’est pourquoi le livre de Jennifer Zeng a fait l’objet de nombreuses critiques.
L’histoire de Jennifer Zeng aborde les raisons pour lesquelles les autorités chinoises et d’autres gouvernements persécutent impitoyablement et violemment des groupes religieux simplement parce qu’ils préservent leur foi.
Dans le cas du Falun Gong, cette persécution comprend la privation de sommeil, les travaux forcés, l’endoctrinement, les exécutions, l’horrible séjour dans un camp de rééducation, le prélèvement d’organes, etc.
Cependant, le traitement des pratiquants de Falun Gong en Chine n’est pas un cas isolé de persécution religieuse. Par exemple, en Chine, la minorité musulmane des Ouïghours du Xinjiang subit actuellement le même traitement.
En outre, la communauté baha’ie est persécutée depuis longtemps en Iran et au Yémen, où ses membres sont condamnés à de longues peines de prison.
Plus récemment, des églises chrétiennes ont été détruites en Indonésie, parfois même avec le soutien tacite des autorités. En Afghanistan, on signale des cas de personnes exécutées parce qu’elles ont la Bible sur leur téléphone.
Alors, pourquoi certains pays persécutent-ils sournoisement les religions ?
La réponse à cette question est aussi troublante qu’elle est vraie. Le régime au pouvoir a peur que les gens obéissent et suivent les instructions d’une autorité qu’ils considèrent comme supérieure à la leur.
En Chine, le Parti communiste chinois (PCC) usurpe concrètement le rôle de Dieu. Il réprime brutalement toute religion, philosophie ou idéologie susceptible de le concurrencer dans son emprise sur le cœur et l’esprit du peuple.
Il est prêt à tout pour conserver le pouvoir et étouffer toute opposition à son régime autoritaire, même un mouvement religieux non violent, car il craint des idées qu’il ne peut contrôler ou qui n’émanent pas de lui.
Le livre de Jennifer Zeng rappelle à ses lecteurs que les libertés religieuses sont gravement menacées aujourd’hui.
Même dans des pays comme l’Australie, car le système de common law – enraciné dans la religion, les valeurs religieuses et les traditions – est saboté, démantelé et, en toute occasion, sérieusement remis en question et attaqué.
Les religions se heurtent souvent aux vagues de nouvelles législations visant à chaperonner la société.
Ces lois affectent la vie des gens, du berceau à la tombe. Elles se réfèrent à ce comment et quand nous naissons, comment le mariage est défini, et depuis peu elles se sont étendues à ce comment nous mourrons.
Le traitement réservé au Falun Gong, que les autorités chinoises ont injustement qualifié de « maléfique », nous rappelle que le totalitarisme craint la religion.
Les États totalitaires souscriront à l’article 1 du Manifeste humaniste II de 1973 – un texte du mouvement humaniste – qui stipule que « les religions traditionnelles (…) qui placent la révélation, Dieu, le rituel ou la croyance au-dessus des besoins et du ressenti de l’homme desservent l’espèce humaine. Tout récit de cette nature devrait passer les tests de la preuve scientifique ; (…) les dogmes et les mythes des religions traditionnelles ne le font pas ».
La persécution des religions viole également le droit international. Il existe de nombreux documents internationaux relatifs aux droits de l’homme qui protègent le droit d’exercer librement sa religion en public et en privé. Ils constituent une tentative de codification des droits naturels.
L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies stipule que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa conviction religieuse, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».
Le professeur émérite de droit Harrop A. Freeman a soutenu en 1958 que la croyance religieuse et l’action ne pouvaient être séparées, disant que « la grande religion n’est pas simplement une question de croyance ; c’est une action » et que l’un des « reproches les plus cinglants de la religion est réservé aux hypocrites qui croient mais n’agissent pas ainsi ».
Il existe de nombreux autres documents internationaux qui protègent le droit à la liberté de religion, y compris le droit d’avoir des croyances religieuses et de les pratiquer.
Par exemple, la « Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion et la conviction » adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 25 novembre 1981. L’article 3 de cette déclaration stipule que « la discrimination entre les êtres humains fondée sur la religion ou la conviction constitue un affront à la dignité humaine et un désaveu des principes de la Charte des Nations unies, et doit être condamnée comme une violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales ».
La persécution de la religion est, pour reprendre les termes de la Déclaration de 1981, « un affront à la dignité humaine ».
Elle est incompatible avec les normes internationales en matière de droits de l’homme qui protègent la croyance et la pratique religieuses.
La religion doit être protégée en Chine et dans d’autres États autoritaires et revalorisée dans les pays occidentaux, y compris en Australie.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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