Quelques centaines de personnes se sont rassemblées dimanche aux Halles, au cœur de Paris en fin d’après-midi, scandant pour la quatrième soirée consécutive dans la capitale des slogans visant Macron et la police et rejetant l’usage du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Débuté vers 18h00 dans ce quartier commerçant et très fréquenté, le rassemblement se déroulait dans le calme, selon une journaliste de l’AFP sur place. « Le gouvernement n’a pas voulu discuter, il est responsable de cette impasse. Les rassemblements à répétition, c’est le seul moyen de lui mettre la pression. La rue s’exprime, et si elle brûle des choses, c’est pour se faire entendre », a déclaré Pierre Simon, 24 ans.
« La retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder », scandait la foule, encadrée de près par les forces de l’ordre à la veille d’une journée décisive avec le débat à l’Assemblée nationale sur les motions de censure.
La capitale a connu trois soirées de tensions depuis l’annonce jeudi, du recours par Élisabeth Borne à l’article 49.3 de la Constitution qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure.
Un week-end sous surveillance policière
Jeudi et vendredi, la colère de milliers de personnes avait éclaté place de la Concorde, amenant la préfecture de police à interdire jusqu’à mardi tout rassemblement sur cette place, située tout près de l’Assemblée nationale et au pied des Champs-Élysées, et qui restait dimanche sous surveillance policière.
Samedi, plusieurs milliers de personnes, à l’appel de la CGT Île-de-France, « 4000 » selon la police, avaient convergé place d’Italie puis des incidents avaient éclaté.
Pour cette seule journée de samedi, 400 contrôles ont eu lieu place de la Concorde et 122 interpellations effectuées dans la capitale, selon le ministère de l’Intérieur.
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