Une délégation de parlementaires communistes et centristes Liot ont été reçus mardi à l’Élysée par le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron pour appeler une nouvelle fois au référendum sur les retraites, sur fond de désaccord tactique entre alliés à gauche.
« Il y a aujourd’hui encore beaucoup d’hommes et de femmes mobilisés contre la réforme des retraites », a défendu le chef des communistes, Fabien Roussel, place de la Concorde. Une délégation d’une bonne vingtaine de parlementaires a ensuite entamé sous le soleil une courte marche vers le palais de l’Élysée, pour y remettre une lettre demandant à Emmanuel Macron de revenir sur son projet : « ce ne serait pas un aveu de faiblesse, mais une démonstration de sagesse », écrivent-ils.
Aux côtés du leader communiste Fabien Roussel
Figurait la patronne des sénateurs Éliane Assassi, celui des députés André Chassaigne, et le précédent secrétaire national Pierre Laurent, mais également quelques députés du groupe Liot, menés par leur président Bertrand Pancher. « Nous utilisons toutes les voies possibles de façon à alerter le gouvernement et le président de la République », a défendu ce dernier, reçu la veille à Matignon.
Pas de socialistes, d’écologistes ou d’Insoumis
En revanche, pas de socialistes, d’écologistes ou Insoumis, alors que la Nupes est en crise. Fabien Roussel a estimé lundi que l’alliance était « dépassée ». La veille, la députée investie par la coalition de gauche a été battue par une dissidente socialiste lors d’une législative partielle dans l’Ariège. « D’autres ont préféré aller discuter avec Élisabeth Borne. Je le respecte », a assuré mardi le communiste.
Marine Tondelier, cheffe du parti EELV
S’est rendue à Matignon mardi, pour parler « du climat de violence à l’égard des militants écologistes ». Les socialistes ont écarté toute participation à une « consultation » d’Élisabeth Borne sur l’après-réforme des retraites, mais le Premier secrétaire Olivier Faure ira à Matignon évoquer la « situation générale du pays ».
« Tout le monde attend la décision du Conseil constitutionnel »
Selon une source au sein du groupe socialiste, le format du rassemblement à l’Élysée, à l’initiative des communistes, aurait beaucoup bougé, et découragé les parlementaires PS de s’y joindre. Au groupe LFI, on craignait que cette marche accouche d’une souris. Fabien Roussel, Éliane Assassi, André Chassaigne, Bertrand Pancher, et le député Liot Laurent Panifous, ont été reçus par le directeur de cabinet Patrick Strzoda, pendant une trentaine de minutes. « Nous avons eu un échange franc et direct », a déclaré le secrétaire national du PCF à la sortie, retenant de la réunion que « tout le monde attend la décision du Conseil constitutionnel », le 14 avril.
« D’ici là, il faut maintenir la mobilisation la plus forte possible », a-t-il appelé.
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