Récemment, une salle souterraine et deux couloirs ont été découverts à la citadelle de Besançon. Un espace qui n’apparaît sur aucun plan et aucune archive du site Vauban.
« C’est la chose la plus excitante qu’on puisse vivre pour un archéologue. C’est très rare de découvrir une pièce entière totalement inédite », a partagé Marie-Laure Bassi, directrice du Patrimoine historique de la Ville de Besançon, après la découverte d’un espace encore inconnu jusqu’à aujourd’hui sur le site de la citadelle de Besançon.
En effet, une salle souterraine a été mise au jour la semaine dernière, qui n’apparaissait sur aucun document. Au départ, c’est un trou qui a intrigué l’équipe de la Citadelle. Un trou au sol visible depuis une trappe d’accès située au niveau du zoo, sur le chemin d’accès à la mini-ferme, a rapporté France Bleu. À l’intérieur, les agents ont remarqué qu’il s’agrandissait.
« Ils nous ont demandé de venir voir ce qu’il se passe, sans trop d’espoir… et là, surprise ! » a raconté Marie-Laure Bassi. Après y avoir glissé une caméra à 360°, les images ont montré une salle enterrée, voûtée, entièrement vide, avec des fenêtres de tir et une porte. Deux couloirs partent de chaque côté de la salle, sans savoir pour l’instant où ils mènent, car personne n’a encore pu y descendre.
Selon les équipes sur place, cette salle serait une casemate de l’époque de Vauban (17e siècle), qui était « destinée à défendre un des fossés du front de secours, à l’arrière du site », a indiqué Marie-Laure Bassi. Depuis, les fenêtres ont été bouchées, le fossé a été remblayé, la porte est tombée au sol et les plans, qui datent du 19e siècle, n’indiquaient plus l’existence de ce souterrain.
Pour la suite, la direction du Patrimoine historique de la Ville et la citadelle de Besançon ont fait appel aux pompiers pour pouvoir descendre dans cet espace. Les équipes pourront bientôt savoir où mènent les couloirs, et s’il y a d’autres pièces à découvrir.
« Cela nous laisse pas mal de perspectives en termes de découvertes. On a l’impression de connaître cette Citadelle parfaitement, mais elle nous réserve encore des surprises ! » a conclu Marie-Laure Bassi.
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