Santé : le nombre de maisons des adolescents doit « doubler d’ici trois ans »

Par Epoch Times avec AFP
10 octobre 2024 15:50 Mis à jour: 10 octobre 2024 16:32

Michel Barnier a annoncé jeudi sa volonté de « doubler d’ici trois ans » le nombre de maisons des adolescents en France, où l’on compte actuellement 125 de ces structures chargées d’informer et d’accompagner les jeunes et leur famille. 

Ces maisons sont des dispositifs financés par les Agences régionales de santé et les collectivités territoriales. Elles ont pour mission l’accueil, l’information, la prévention et promotion de la santé, l’accompagnement et la prise en charge multidisciplinaire de l’adolescent, de sa famille et des professionnels qui les entourent.

L’objectif des maisons des adolescents est de faire bénéficier les jeunes en difficulté d’une écoute spécialisée et rapide, à proximité de chez eux et de les orienter éventuellement vers des prises en charge plus spécialisées.

« Déstigmatiser les maladies mentales »

Le Premier ministre, qui avait annoncé en septembre vouloir faire de la santé mentale la « grande cause nationale » en 2025, a promis le « même ordre d’ambition » que pour de grandes causes passées sur le handicap ou le cancer.

« Je voudrais que la première priorité de cette cause serve à déstigmatiser les maladies mentales », a-t-il précisé lors d’un déplacement dans la Vienne à l’occasion de la journée de la santé mentale, évoquant notamment de futures « campagnes de sensibilisation ».

Deuxième « enjeu », selon le chef du gouvernement : « la prévention » et le « repérage ». « On va généraliser la formation à la prévention, aux premiers secours en santé mentale », a-t-il déclaré.

Développer le travail « en réseau »

Pour « renforcer la prise en charge de premier recours », Michel Barnier a aussi souhaité « développer, en lien avec les services d’accès aux soins, des filières de psychiatrie permettant de mieux orienter les patients et de les accompagner dans leur prise en charge », ce qui suppose « l’engagement des psychiatres libéraux du secteur et des associations ».

Autre objectif affiché depuis la Vienne : la généralisation « des outils de coordination territoriale, comme les contrats locaux de santé mentale, qui permettent d’organiser les parcours et de favoriser la mobilisation des acteurs locaux ».

À plusieurs reprises, le Premier ministre a appelé à « un décloisonnement » et un « travail en commun », « en réseau », « au service de la population ».

Au gouvernement, la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, présente dans la Vienne, « portera le projet (…) mais ce n’est pas seulement son sujet. Voilà pourquoi le ministre en charge de la coordination interministérielle s’assurera que tous les ministères fassent de la santé mentale leur affaire », a souligné Michel Barnier, mentionnant l’éducation, le logement ou encore le sport.

Il a aussi remercié un trio à l’oeuvre sur la future grande cause : le professeur de psychiatrie Michel Lejoyeux, Angèle Mallard, déléguée générale de l’Alliance pour la santé mentale, et Daniel Fasquelle, le maire du Touquet suivant ces questions au sein de l’Association des maires de France.

« Intensifier » l’effort de recherche

Par ailleurs, le chef du gouvernement a dit vouloir « intensifier » l’effort de recherche sur la santé mentale.

Il a notamment annoncé le lancement d’un appel à projets, doté d’une enveloppe de 10 millions d’euros dans le cadre du plan France 2030, « pour faire émerger des technologies de santé numériques innovantes comme la télésurveillance à domicile ou des équipements connectés ».

C’est « un sujet majeur », car « un Français sur cinq est concerné par les questions de santé mentale », a martelé Michel Barnier.

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