Le syndicat de police Alliance a obtenu l’effacement de la mention « policières » de la fresque réalisée en hommage à George Floyd et Adama Traoré.
Deux cents policiers environ ont manifesté lundi 22 juin devant la préfecture de Bobigny pour dénoncer une fresque « contre le racisme et les violences policières » inaugurée récemment par la municipalité de Stains (Seine-Saint-Denis).
« Quand vous appelez le 17 Police secours, on ne vous demande pas votre nationalité », souligne Grégory Goupil du syndicat Alliance. « En 2020 ce n’est pas acceptable de dire que la police est raciste, regardez autour de vous », dit-il en montrant les policiers rassemblés. « La police est le reflet de la société », assure-t-il.
Rassemblement de policiers du Syndicat @alliancepolice devant la Préfecture de Bobigny contre la fresque anti violences policières à Stains #AdamaTraore #PoliciersenColere #ViolencesPolicieres #Stains pic.twitter.com/Xd8YpKOK5e
— LDC News Agency (@LDCNewsagency) June 22, 2020
« La police française est la plus contrôlée d’Europe ! » Grégory Goupil, du syndicat @alliancepolice, déplore que l’élu PCF de Stains ait soutenu la fresque #AdamaTraoré pic.twitter.com/Z2wnmYUWwo
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) June 22, 2020
« Nous ne voulons pas semer le chaos »
Le syndicat Alliance avait dans un premier temps appelé samedi 20 juin les fonctionnaires à se réunir devant la fresque, avant de se raviser ne voulant pas que « ça dégénère ». »Nous ne voulons pas semer le chaos », a précisé Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. « Nous ne voulons pas qu’il y ait d’amalgame entre le racisme, la violence et la police. Il n’a jamais été question de recouvrir la fresque. Nous ne sommes pas non plus contre la liberté d’expression. Ce qui nous pose problème ce n’est pas cette fresque, mais le fait qu’un maire, élu de la République, l’inaugure officiellement comme il le ferait pour une médiathèque », poursuit-il. « S’il y a une tâche de peinture, si cette fresque disparaît, si une lettre disparaît, on tiendra pour seul responsable le syndicat de police Alliance », souligne le syndicaliste au Parisien.
La #fresque #AdamaTraore à #Stains est un acte de pure propagande destiné à stigmatiser nos forces de l’ordre.
Je partage le sentiment d’indignation exprimé par la #police nationale.
Je lui apporte mon soutien à l’occasion de son rassemblement devant la préfecture de #Bobigny. https://t.co/r8DDltPIUn— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) June 22, 2020
Inaugurée jeudi 18 juin à Stains
Réalisée par un collectif d’artistes locaux et inaugurée jeudi 18 juin à Stains en présence du maire communiste, cette fresque représente, sur un fond bleu agrémenté de nuages, les visages de George Floyd, Américain noir asphyxié par un policier blanc lors de son interpellation aux États-Unis, et d’Adama Traoré, jeune homme noir mort en juillet 2016 après son interpellation par les gendarmes à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Une phrase les surplombe : « Contre le racisme et les violences policières ».
Le syndicat de police Alliance reçu par le préfet
« On va demander au préfet de solliciter officiellement le maire de Stains pour lui demander d’enlever la phrase sur la fresque », qui représente les visages d’Adama Traoré et George Floyd, a déclaré Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance au Parisien.
La fresque #AdamaTraoré de Stains va être modifiée. Le préfet du 93 a annoncé à @alliancepolice que le maire de Stains allait être mis en demeure de retirer le terme « police » de la fresque que le syndicat juge diffamatoire. – Ivan Assioma pic.twitter.com/AwRNkBqDu7
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Dans l’après-midi du lundi 22 juin, la délégation a été reçu par le préfet de Seine-Saint-Denis Georges-François Leclerc qui a annoncé qu’il allait mettre en demeure le maire (PCF) de Stains Azzedine Taïbi de retirer la mention « policières » de la fresque réalisée dans sa commune en hommage à George Floyd et Adama Traoré.
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