Selon un agent chevronné du FBI, un dénonciateur du service postal américain en Pennsylvanie a été interrogé par les enquêteurs de l’agence d’une manière qui visait à saper ses allégations de fraude électorale.
Le dénonciateur, Richard Hopkins, avait déclaré à Project Veritas, une association de journalisme d’investigation à but non lucratif, qu’il avait entendu un chef de poste de l’USPS (service postal américain) écarter un superviseur pour lui dire qu’il avait « gaffé » en marquant un bulletin de vote « pour le 4, au lieu du 3, parce qu’il était censé les mettre pour le 3 », en référence au 3 novembre, jour de l’élection.
M. Hopkins en a déduit que les fonctionnaires parlaient d’antidater les bulletins de vote qui sont arrivés en retard afin qu’ils puissent encore être comptés dans l’élection. Il a plus tard confirmé ses affirmations à Project Veritas dans une déclaration sous serment.
Lors de l’interrogatoire subséquent mené par deux enquêteurs de l’USPS, M. Hopkins a expliqué qu’ils l’avaient amené à s’interroger lui-même. Il a reconnu qu’il n’avait pas entendu toute la conversation et qu’il est possible qu’il ait mal compris ce dont les fonctionnaires parlaient, selon l’enregistrement de M. Hopkins, qui a capturé au moins la moitié de l’entretien.
Après l’entretien, il a clairement indiqué qu’il s’en tenait toujours à ses allégations initiales.
D’après l’enregistrement, il semble que les enquêteurs ont utilisé des méthodes d’interrogatoire normalement utilisées pour obtenir des aveux plutôt que pour interroger un témoin, selon Mark Ruskin, un vétéran du FBI de 27 ans et ancien procureur adjoint à Brooklyn, New York.
M. Ruskin est également un collaborateur régulier d’Epoch Times et l’auteur de The Pretender » : My Life Undercover for the FBI (l’imposteur : ma vie sous couverture pour le FBI).
Lui-même expert en interrogatoire, il a qualifié le comportement des enquêteurs de « rien de moins que scandaleux ».
L’un des enquêteurs, identifié par Veritas comme étant Russell Strasser, un agent spécial du bureau de l’inspecteur général de l’USPS, a mentionné au cours de l’entretien qu’il est un examinateur polygraphique (un polygraphe mesure les modifications de l’activité cardiovasculaire, de la respiration et de la production de sueur pour déterminer si une personne dit la vérité). Cela signifie « interrogateur expert », a précisé M. Ruskin.
« C’est son travail de base. Donc le fait qu’ils l’aient choisi pour s’occuper de ce travail immédiatement vous dit que ce n’était pas une enquête ordinaire ».
La mission de l’agent « était clairement de limiter les dégâts », plutôt que de chercher à savoir s’il y avait eu fraude électorale, a dit M. Ruskin.
L’agent a dit à M. Hopkins au début de l’interrogatoire que son allégation avait provoqué une « tempête » et qu’il était là pour « la reprendre avant que cela ne devienne vraiment chaotique ».
La première partie de l’interview s’est déroulée sur un ton de « faux bon ami » pour établir la confiance avec M. Hopkins, a dit M. Ruskin. Dans l’étape suivante, les enquêteurs ont essayé de réduire la confiance de M. Hopkins dans son témoignage, a dit M. Ruskin.
« Ils commencent à disséquer ses mots afin de créer un doute sur lui-même […] remplacer ses propres mots par leurs propres mots. »
« Je veux savoir exactement quels sont les mots que vous êtes sûr d’avoir entendus plutôt que ceux que vous pensez [avoir entendu] », a dit M. Strasser.
Ils ont formulé leurs questions de manière à aider M. Hopkins à éviter que son témoignage ne soit mis en doute parce qu’il a entendu la conversation « de l’autre côté de la pièce » et « sans enregistrement ».
Au bout d’un certain temps, la confiance de Hopkins a commencé à se fissurer.
« Vous me faites me remettre en question à ce stade », dit-il.
« Et vous savez [que c’est] ce que je suis censé faire. C’est pour cela que je suis ici. Ok ? » dit l’autre enquêteur, identifié comme étant l’inspecteur des postes Charles Klein.
Quand M. Klein a demandé à M. Hopkins de décrire ce qu’il avait entendu, ce dernier a répété ce qu’il avait entendu, mais cette fois-ci, il a formulé sa déduction différemment.
« En me basant sur ma présomption de ce que j’ai entendu, ils ont mis le cachet de la poste du 3 sur les bulletins de vote qui ont été ramassés le 4 », a-t-il dit.
M. Klein s’est ensuite servi de cet élément pour en venir à ses objectifs non dits.
« Vous avez dit quelque chose de très important et vous ne l’avez peut-être pas réalisé », a-t-il dit.
« Ce que vous avez dit est […] vous avez dit : ‘Ce que je présume avoir entendu.' »
M. Hopkins a expliqué qu’il avait dit cela parce qu’il savait qu’il n’avait pas entendu toute la conversation, mais M. Klein lui a coupé la parole, en lui assurant que le fait de le formuler comme une hypothèse ne le dépeint pas sous un « mauvais jour ».
Il semble que Klein a convaincu M. Hopkins que ce qu’il avait entendu de première main était surtout le fruit de son imagination.
« Le fait est que ce n’est même pas un ouï-dire. C’est une hypothèse. Et c’est ce qui est important », a poursuivi M. Klein.
Il a ensuite suggéré comment le témoignage de M. Hopkins devrait se lire.
« Si nous disons que c’est ce que ces mots signifient, alors il n’y a aucune chance que d’énormes pierres puissent être soudées, parce que c’est très différent que de dire ‘ils ont dit ceci’, n’est-ce pas ? »
À quoi M. Ruskin répond : « Pourquoi essaie-t-il si fort de diminuer la signification des […] [paroles de M. Hopkins] sous prétexte d’essayer de l’aider ? »
Dans la deuxième partie de l’interview, les enquêteurs passent en revue la déclaration sous serment de M. Hopkins étape par étape, en lui suggérant ce qu’il aurait dû dire à la place.
« Je n’ai jamais rien entendu de comparable à cela », s’est offusqué M. Ruskin.
Les enquêteurs ont systématiquement affaibli le langage de l’affidavit, amenant ainsi M. Hopkins à admettre que c’était juste son impression, il a juste supposé, n’était pas certain, et ne se souvenait pas clairement, a dit M. Ruskin.
À l’origine, M. Hopkins a déclaré avoir entendu les fonctionnaires dire qu’ils avaient « gaffé » en marquant l’un des bulletins de vote du cachet postal du 4 novembre. Dans la nouvelle déclaration, il a convenu qu’il ne se « souvenait pas clairement » si le mot « gaffé » avait été utilisé. Il a expliqué qu’il s’appuyait également sur le ton.
« Parce que ce n’était pas non plus une conversation amicale qu’ils avaient », a-t-il dit.
M. Strassel lui a dit qu’ils pourraient en discuter et le mettre dans la déclaration, mais il est ensuite passé à autre chose.
Finalement, ils ont demandé à M. Hopkins d’écrire de sa main ce qu’ils avaient rédigé, comme si c’était ses propres mots.
« Du début à la fin, c’est un comportement assez scandaleux » dit Ruskin.
« J’ai l’impression de m’être fait avoir », a avoué M. Hopkins au fondateur de Veritas, James O’Keefe, après l’interrogatoire.
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