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Shaïna, 15 ans, attaquée à coup de barre de fer : procès d’une agression avant son meurtre

juin 25, 2024 12:43, Last Updated: juin 25, 2024 12:55
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Deux jeunes hommes sont jugés mardi par le tribunal de Senlis pour avoir frappé Shaïna, 14 ans, en représailles après la plainte pour agression sexuelle déposée par l’adolescente qui finira par être assassinée à Creil (Oise), quelques mois plus tard en 2019.

L’un des deux prévenus fait partie des quatre mineurs déjà condamnés l’an passé pour l’agression sexuelle initiale, qu’ils avaient utilisée pour jeter l’opprobre sur Shaïna, alors âgée de 13 ans.

L’adolescente, qui a ensuite subi une série de violences et menaces, a été tuée à 15 ans par son ex-petit ami, qui l’a attirée dans un cabanon pour la poignarder puis la brûler vive, alors qu’elle était enceinte, probablement de lui.

Les violences jugées mardi remontent au 1er mai 2019 à Creil, deux ans après l’agression sexuelle et six mois avant l’assassinat.

Agressée parce qu’elle avait porté plainte

L’affaire « a été un peu moins mise en lumière, mais elle montre l’acharnement d’un des agresseurs sexuels sur Shaïna », indique Me Negar Haeri, avocate de sa famille, à l’AFP.

Ce jour-là, Shaïna se baladait avec une amie lorsque plusieurs personnes au visage dissimulé l’avaient interpellée, puis agressée parce qu’elle avait porté plainte contre l’un d’eux.

Frappée avec une barre de fer, elle avait été « mise dans le coma à l’hôpital », et avait bénéficié de 2 jours d’ITT (incapacité totale de travail), rappelle Me Haeri.

Seuls deux agresseurs présumés, mineurs au moment des faits, ont été identifiés et sont jugés mardi.

Ils sont poursuivis pour usage ou menace d’une arme en réunion et pour le vol du téléphone portable de Shaïna, sur lequel ils craignaient qu’elle ait conservé des traces des menaces proférées à son encontre, indique Me Haeri.

« Ça fait quatre ans que ma petite fille est partie »

« Ça fait quatre ans que ma petite fille est partie. Et il y a encore des gens pour dire que tout est faux », sanglote la mère de la victime, Parveen Hansye, venue assister au procès qui se déroule à huis clos. « Ce (mardi) matin, c’est très dur ».

L’assassin de sa fille, qui ne fait pas partie des prévenus jugés mardi, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle en juin 2023.

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