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Soupçonné d’avoir violé 50 enfants en Asie, un professeur de français a été arrêté dès son arrivée à Besançon

avril 6, 2019 14:21, Last Updated: avril 7, 2019 8:09
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Interpellé en flagrant délit dans un hôtel de Bangkok en compagnie de deux adolescents le 4 février avant d’être relâché, Jean-Christophe Quenot – un enseignant de 51 ans expatrié à Singapour – a été arrêté et mis en examen à son retour à Besançon le 30 mars.

Appréhendé le 30 mars à son arrivée en France, Jean-Christophe Quenot a été mis en examen le 1er avril pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans », « détention, acquisition et captation en vue de sa diffusion d’images à caractère pornographique sur un mineur », « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » et « corruption de mineur de plus de 15 ans » selon Le Parisien qui cite des sources judiciaires ayant préféré conserver l’anonymat.

Soupçonné d’une cinquantaine de viols sur de très jeunes garçons en Asie, Jean-Christophe Quenot enseignait le français dans un centre de langues établi à Singapour. Le quinquagénaire avait déjà été arrêté par la police thaïlandaise début février dans la chambre d’hôtel qu’il occupait à Bangkok. Il était accompagné de deux adolescents de 13 et 14 ans.

Au moment des faits, le Français était équipé d’un ordinateur, d’une caméra, de provisions de Viagra et d’une trentaine de préservatifs. Soucieuses de prouver leur implication en matière de lutte contre le tourisme sexuel, les autorités du pays avaient médiatisé l’affaire, organisant une conférence de presse spectaculaire pendant laquelle elles avaient présenté l’ensemble du matériel trouvé dans la chambre d’hôtel du suspect tout en expliquant avoir découvert des vidéos de l’enseignant en train de violer un jeune garçon.

Des images accablantes découvertes dans un téléphone portable

Une mise en scène médiatique qui n’avait toutefois pas empêché le suspect d’être libéré après quelques jours de détention. « A-t-il bénéficié d’un contrôle judiciaire sous caution ? Ou s’agissait-il de corruption ? Il a en tout cas récupéré son passeport », souligne une source proche de l’enquête qui s’est confiée aux journalistes du Parisien.

Signalé à l’ambassade de France, le suspect fera l’objet d’une surveillance de la justice française, compétente pour se saisir des crimes commis par ses ressortissants à l’étranger. Le parquet de Paris ouvre alors une enquête préliminaire et délivre un mandat de recherche.

Jean-Christophe Quenot finira par être arrêté par les enquêteurs de l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) à son retour à Besançon (Doubs), ville dont il est originaire, alors qu’il venait rendre visite à ses parents.

À l’intérieur du téléphone portable du pédophile présumé, les agents de l’OCRVP découvriront « des dizaines de photos et de vidéos » du suspect qui se mettait en scène avec ses jeunes victimes.

Une enquête qui ne fait que commencer

Placé en garde à vue, il aurait « cherché à minimiser les faits », reconnaissant seulement ceux pour lesquels il a été interpellé en flagrant délit à Bangkok mais les enquêteurs le soupçonnent d’avoir agressé sexuellement au moins cinquante enfants.

Habitué à voyager en Asie du Sud-Est, Jean-Christophe Quenot s’est déplacé dans plusieurs pays. « L’information judiciaire vise des faits susceptibles d’avoir été commis en Thaïlande, en Malaisie, aux Philippines et en Inde », explique une autre source proche du dossier citée par Le Parisien.

Les agents de l’OCVRP doivent désormais « retracer ses voyages, en vérifiant ses billets d’avion » afin d’identifier les victimes du pédophile présumé. Les fonctionnaires de police comptent également exploiter le matériel informatique qu’ils ont confisqué au suspect afin d’en extraire toutes les informations susceptibles de faire avancer l’enquête.

Une affaire sinistre qui met en lumière le problème du tourisme sexuel en Asie du Sud-Est où de nombreux pédophiles continuent à se rendre pour abuser des enfants.

« On arrive parfois à travailler avec les autorités locales, mais on bénéficie surtout de la coopération d’ONG sur place, qui mènent de véritables enquêtes en recueillant les témoignages de jeunes victimes », conclut un connaisseur de ce type de dossiers.

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