MONTPELLIER – Mardi 25 avril, le Corum de Montpellier accueillait pour la première fois la célèbre compagnie de danse et de musique classique chinoise Shen Yun Performing Arts. Le majestueux bâtiment, dont on dit qu’il possède l’une des meilleures acoustiques de France, avait rendez-vous avec la culture traditionnelle chinoise.
5000 ans d’histoire de la Chine culturelle contés à travers des tableaux dansés ! Le spectacle de Shen Yun n’est pas passé inaperçu à Montpellier, notamment chez les spécialistes de l’Art et de l’Histoire antique.
C’était le cas des Rizzo, tous deux enseignants-chercheurs à l’université de Montpellier, spécialistes de l’égyptologie. Ces passionnés de l’histoire de l’Égypte souhaitaient en savoir davantage sur cette très riche culture chinoise.
Ils sont donc venus en famille. L’occasion pour leur petite Claudia, cinq ans, nouvellement inscrite à des cours de danse classique, de découvrir cette autre forme de danse qu’est la danse classique chinoise.
Tout comme le ballet occidental, la danse classique chinoise est un art de plusieurs milliers d’années qui a pu s’enrichir avec les différentes dynasties et qui constitue, avec ses sauts, ses acrobaties et ses poses, l’un des systèmes de danse les plus complets au monde. Mais c’est le yun, que l’on peut traduire comme l’état intérieur du danseur, qui confère à la danse classique chinoise cette caractéristique si particulière : une expressivité manifestée dans les mouvements du corps et du visage, permettant d’exposer les émotions et les sentiments du danseur. Ce yun permet donc au danseur-acteur, entre autres poses et acrobaties, de raconter des histoires sans avoir recours à la parole. Jérôme Rizzo a ainsi qualifié le spectacle de « raffiné », précisant que « tout est parfait ! » Ce spécialiste de l’histoire de civilisations anciennes a su reconnaître « une forte et longue tradition ». Claudia, très enthousiaste, a « préféré tout ! », même si « le singe », référence faite au tableau présentant une histoire du Voyage vers l’Ouest, grand classique de la littérature chinoise, aura un peu plus attiré son attention.
Magali Ribaud est également enseignant-chercheur à l’université de Montpellier. Cette docteure en archéologie et en histoire de l’Art a « bien aimé les mises en scène » des différents tableaux dansés, ainsi que « les costumes » aux couleurs chatoyantes, respectant au plus juste les nombreuses ethnies qui ont peuplé la Chine ainsi que les dynasties qui s’y sont succédé. Mais ce sont surtout les paroles du ténor, Tian Ge, qui l’auront particulièrement touchée. Les chants interprétés par ce virtuose lyrique évoquent, entre autres, la question de l’origine de la vie humaine ainsi que des valeurs universelles, rappelant ainsi que « le gain et le renom, on ne les emporte pas ».
Ce thème de la vie, Marie-Neige Penarroya y a été aussi très sensible. Étudiant et pratiquant la médecine et la calligraphie chinoise, elle appréhende avec justesse le lien établi entre les hommes et la nature, le Ciel et la Terre pour les anciens Chinois. Ainsi, se référant au tableau dansé Le couloir du temps, elle explique que les anciens Chinois « regardaient le ciel avant de regarder ce qui se passait sur la Terre et ils ont appliqué cela à l’agriculture, à l’humain, à la médecine chinoise. Cette conception, c’est une véritable vision du monde et des mondes. Et moi, je suis vraiment pour ce partage, entre ce que votre ADN porte à le partager avec le monde entier. »
« Je crois que ce sont des personnes avec un cœur ouvert. Et quand on a un cœur ouvert, il n’y a plus de peau, il n’y a plus de religion, il n’y a plus de frontières »
Selon elle, la compassion est aussi présente dans le spectacle, notamment dans l’histoire contemporaine basée sur des événements se passant de nos jours en Chine. « J’ai été très touchée, très touchée par le premier tableau sur le Falun Gong », s’est-elle exclamée. Ayant été informée au Canada de la grave persécution menée par le régime communiste sur les pratiquants de cette méthode de méditation, ce tableau dansé lui aura permis de mieux appréhender l’histoire de ces pratiquants et ainsi de mieux comprendre les principes d’ « authenticité, bienveillance, tolérance », principes universels qui guident le quotidien des pratiquants de Falun Gong.
« Je crois que ce sont des personnes avec un cœur ouvert. Et quand on a un cœur ouvert, il n’y a plus de peau, il n’y a plus de religion, il n’y a plus de frontières », a-t-elle affirmé, concluant : « Nous sommes des poussières d’étoiles, les uns et les autres. »
Très émue, Mme Penarroya estime que Shen Yun est « un très beau message de la culture asiatique chinoise ». Ces messages, ils sont multiples mais surtout positifs, selon elle : « messages de partage, de beauté, de technique. De belle compassion aussi », précise-t-elle.
Se disant « très enthousiaste ! », Mme Penarroya souhaite ainsi à la compagnie Shen Yun Performing Arts de « continuer » dans cette voie.
Shen Yun se produira à Nantes pour ses dernières représentations françaises les 28 et 29 avril prochains.
Pour en savoir plus : fr.shenyun.com. La compagnie Shen Yun Performing Arts est basée à New York et comprend cinq compagnies présentant des spectacles simultanément partout dans le monde.
Epoch Times est média partenaire de Shen Yun.