L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait face à une vague de critiques pour son intervention face à la pandémie du virus du PCC, et une grande partie du problème peut être attribuée à l’influence croissante du régime communiste chinois sur l’organisation.
Les critiques soulignent principalement que l’OMS a été trop lente à recommander des restrictions de voyage et certaines autres mesures préventives, et elles ajoutent que l’agence a accepté au pied de la lettre les informations en provenance de la Chine, malgré de nombreux signes avant-coureurs [à l’effet qu’elles pourraient être trompeuses].
Alors que les experts chinois sonnaient des alarmes sur une dissimulation de la situation réelle en Chine, l’OMS a continué à louer la réponse de la Chine à l’épidémie et n’a jamais mis en garde le monde que les données provenant du régime étaient suspectes.
L’OMS, une agence des Nations unies, a longtemps été influencée par les préférences politiques de Pékin. Son chef actuel, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, est un ancien membre d’un groupe maoïste en Éthiopie.
Comme l’a déjà documenté Epoch Times, depuis des années, la Chine accroît son pouvoir sur les institutions de l’ONU. L’influence de Pékin est désormais telle qu’elle sape les fonctions de base de l’OMS, comme la le fait de fournir des informations précises et en temps voulu sur la situation sanitaire mondiale.
Exemple : le virus du PCC.
Chronologie
En novembre 2019, le virus du PCC, communément appelé le nouveau coronavirus, a fait irruption dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, avant de se propager dans le reste de la Chine et du monde.
En date du 14 avril, environ 2 millions de personnes dans le monde ont contracté le virus à l’origine de la maladie COVID-19. Depuis, près de 145 000 personnes en sont décédées.
L’OMS a déclaré que les autorités chinoises l’ont informée de l’apparition de la maladie le 31 décembre 2019. Alors que cela aurait été une occasion en or d’atténuer la propagation du virus dans le monde, l’OMS n’a transmis aucune de ces informations au reste du monde ce jour-là.
À ce moment, il semble qu’un seul pays ait eu l’oreille assez proche du terrain pour réagir de manière adéquate – Taïwan.
Le 31 décembre, cette nation insulaire située au large de la Chine continentale avait déjà commencé à surveiller les voyageurs arrivant sur des vols en provenance de Wuhan. Ce jour-là, les autorités taïwanaises ont également déclaré à l’OMS que les médecins taïwanais avaient appris de leurs homologues du continent que des travailleurs de la santé étaient tombés malades à cause du mystérieux nouveau virus.
Cette information était cruciale, car elle indiquait que le virus se propageait de personne à personne. L’OMS a cependant ignoré l’information, ont déclaré plus tard les responsables taïwanais.
Il fallait s’attendre à ce que l’OMS ignore cet avertissement. Le PCC considère Taïwan comme une province dissidente et a fait pression sur les Nations unies pour qu’elles nient l’existence de Taïwan en tant que pays indépendant.
Taïwan s’est vu refuser l’adhésion à l’OMS, dont le personnel n’a pas le droit d’utiliser des documents ou même des informations provenant de sources officielles taïwanaises sans autorisation spéciale préalable, selon un mémo de l’OMS de 2010 qui a fait l’objet d’une fuite.
Cette autorisation impliquerait « une coordination avec la Mission permanente [des Nations unies] de la Chine à Genève », selon le mémo.
Alors que Taïwan déployait sa réaction face au virus, la situation à Wuhan se détériorait rapidement.
Le 2 janvier, Epoch Times a rapporté les efforts du PCC pour bloquer les informations sur l’épidémie et les niveaux élevés d’anxiété vécus dans la ville.
Une directive de la Commission de la santé de Wuhan a interdit à tous les établissements médicaux de la ville « de publier des informations médicales sans autorisation », et les discussions en ligne sur l’épidémie ont été rapidement censurées. Le 1er janvier, la police de Wuhan a déclaré qu’elle avait arrêté huit habitants de la ville qui avaient répandu des « rumeurs » sur l’épidémie.
Il s’est avéré que certains des dénonciateurs censurés étaient des médecins qui avaient tenté d’avertir leurs collègues au sujet du nouveau virus.
Les habitants paniqués ont dévalisé les pharmacies de Wuhan des masques chirurgicaux et des médicaments prophylactiques chinois en vente libre. L’expert et médecin chinois Tang Jingyuan a averti qu’une dissimulation du régime pourrait exacerber la propagation du virus.
Pendant ce temps, l’OMS est restée silencieuse.
Le 3 janvier, l’OMS a été informée par les autorités chinoises de 44 cas, dont 11 graves. Il s’agissait probablement de la partie visible de l’iceberg.
Le 5 janvier, Epoch Times a rapporté, en citant de nombreux experts, que le PCC avait probablement dissimulé des informations sur le virus, ce qui a été préjudiciable au contrôle de l’épidémie.
Ce jour-là, l’OMS a commenté pour la première fois l’épidémie, révélant qu’elle était au courant depuis cinq jours de l’apparition d’une « pneumonie de cause inconnue » à Wuhan et recommandant qu’elle soit « traitée avec prudence ». Mais l’agence n’a pas recommandé « de mesures spécifiques pour les voyageurs ».
Au lieu de cela, l’OMS a fait le contraire.
« L’OMS déconseille l’application de toute restriction de voyage ou de commerce en Chine sur la base des informations actuellement disponibles sur cet événement », a-t-elle déclaré.
Cinq jours plus tard, l’OMS s’est à nouveau penchée sur l’épidémie.
« Sur la base des informations actuellement disponibles, l’enquête préliminaire suggère qu’il n’y a pas de transmission interhumaine significative, et qu’aucune infection parmi les travailleurs de la santé n’a eu lieu », a déclaré l’agence, contredisant les informations qui avaient été fournies par Taïwan.
« L’OMS ne recommande aucune mesure sanitaire spécifique pour les voyageurs », a déclaré l’OMS. Elle a plutôt publié des informations générales sur la manière de traiter les infections virales.
Le 12 janvier, l’OMS a déclaré qu’il n’y avait « aucune preuve évidente de transmission interhumaine », modifiant légèrement son discours.
« Les enquêtes préliminaires menées par les autorités chinoises n’ont pas trouvé de preuve évidente de transmission interhumaine », a annoncé l’OMS deux jours plus tard, sans jamais exprimer de scepticisme vis-à-vis des déclarations officielles du régime communiste chinois.
À cette époque, Taïwan avait déjà organisé le déplacement de sa propre équipe d’enquête à Wuhan.
« Ils ne nous ont pas laissé voir ce qu’ils ne voulaient pas que nous voyions, mais nos experts ont senti que la situation n’était pas optimiste », a déclaré Kolas Yotaka, porte-parole du gouvernement taïwanais, à NBC News.
Peu après le retour de l’équipe, Taïwan a mis en place des tests de dépistage et des exigences de signalement pour ses hôpitaux.
« Se prendre en charge, ne pas écouter l’OMS dans ce cas particulier, je pense que cela a vraiment aidé », a déclaré le Dr William Stanton, vice-président de l’Université nationale Yang-Ming de Taïwan et ancien ambassadeur des États-Unis en Chine, dans une récente interview avec Jan Jekielek à Epoch Times.
L’OMS n’a réussi à faire venir son équipe à Wuhan pour une « brève visite de terrain » que le 20 janvier.
Le 17 janvier, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont envoyé du personnel pour contrôler les voyageurs en provenance de Wuhan vers trois grands aéroports américains – JFK, Los Angeles International et San Francisco International – qui recevaient le plus grand nombre de passagers en provenance de l’épicentre de l’épidémie. D’autres aéroports ont été ajoutés à la liste dans les semaines qui ont suivi.
Le 20 janvier, la Chine a confirmé la transmission interhumaine.
Le 23 janvier, le jour où le PCC a mis Wuhan en quarantaine, l’OMS a annoncé que, malgré quelques désaccords internes, elle ne déclarerait pas l’épidémie comme une « urgence de santé publique de portée internationale ».
À ce moment-là, des cas avaient déjà commencé à apparaître dans le monde entier.
Trois jours plus tard, Taïwan a interdit les vols en provenance de Wuhan et a organisé des vols spéciaux pour le retour de ses habitants.
Le 28 janvier, lors de sa visite en Chine, le Dr Tedros de l’OMS a exhorté les pays du monde « à rester calmes et à ne pas réagir de façon excessive », exprimant sa confiance dans le contrôle de l’épidémie par le PCC, ont rapporté les médias publics chinois.
Le 3 février, trois jours après que le président Donald Trump a interdit aux étrangers qui se trouvaient récemment en Chine de se rendre aux États-Unis, Dr Tedros a exprimé son opposition aux interdictions de voyager, affirmant que des mesures qui « entraveraient inutilement les voyages et le commerce » n’étaient pas nécessaires.
Dans un tweet du 20 mars, Dr Tedros a répété la propagande du PCC selon laquelle « pour la première fois, la #Chine n’a signalé aucun nouveau cas de #covid19 hier ». Alors que pour les experts chinois, la nouvelle a pratiquement confirmé que les chiffres du PCC étaient faux, Dr Tedros l’a présenté comme « une réalisation étonnante, qui nous rassure tous sur le fait que le #coronavirus peut être vaincu ».
La modélisation statistique, les témoignages et les documents fournis à Epoch Times ont montré que les autorités chinoises ont dissimulé la véritable ampleur de l’épidémie à Wuhan et dans d’autres régions de Chine.
Dr Tedros a cependant loué à plusieurs reprises la « transparence » de la Chine dans sa réponse à l’épidémie – ce qui, selon les experts et les responsables gouvernementaux du monde entier, est ce qui fait le plus défaut.
La Fondation commémorative des victimes du communisme (Victims of Communism Memorial Foundation), une organisation à but non lucratif créée dans les années 1990 par le gouvernement américain, a publié le 10 avril un calendrier détaillé de la dissimulation de l’épidémie par le PCC et de la culpabilité de l’OMS à cet égard. L’organisation a également annoncé qu’elle ajouterait les décès mondiaux dus au virus du PCC au bilan historique de décès liés au communisme.
« L’OMS a abdiqué sa responsabilité envers l’ensemble de la population mondiale afin d’abreuver le régime communiste chinois », a déclaré la directrice exécutive de la fondation, Marion Smith, dans un communiqué.
Un lien personnel
Alors qu’une partie de l’influence du PCC sur l’OMS provenait des Nations unies, une autre était exercée par Dr Tedros lui-même.
Dr Tedros est un ancien membre du Politburo du Front populaire de libération du Tigré, un groupe maoïste qui avait mené une guérilla dans les années 1980 contre le régime de Mengistu soutenu par l’Union soviétique en Éthiopie.
Selon Trevor Loudon, un expert des mouvements communistes et des groupes de front : « Ce qui ressemblerait le plus à [l’idéologie du Tigré] serait la Corée du Nord d’aujourd’hui. »
Au début des années 1990, alors que le régime de l’époque perdait le soutien financier de l’Union soviétique en voie d’effondrement, une coalition du Tigré et d’autres groupes l’a renversé et a dirigé le pays jusqu’en 2019.
Alors qu’en surface, le gouvernement a adopté des réformes de marché et des élections démocratiques, idéologiquement il est resté socialiste, a dit M. Loudon, surtout en termes de politique étrangère.
« Ils maintiennent toujours leurs liens communistes à l’étranger », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique avec Epoch Times.
Dr Tedros, ancien ministre de la Santé puis ministre des Affaires étrangères de la nation africaine, a naturellement maintenu des liens étroits avec le PCC, embrassant des projets tels que l’initiative « La nouvelle route de la soie » (Belt and Road), qui permet au PCC d’étendre son influence géostratégique.
Avec le soutien du lobby du PCC, Dr Tedros a obtenu le poste le plus élevé de l’OMS en 2017, malgré les allégations selon lesquelles il aurait dissimulé trois épidémies de choléra pendant son mandat de ministre de la Santé.
« Les diplomates chinois ont mené une campagne acharnée en faveur de l’Éthiopien, utilisant le poids financier de Pékin et son opaque budget d’aide internationale pour obtenir le soutien des pays en développement en sa faveur », avait alors écrit la chroniqueuse du Sunday Times Rebecca Myers.
Dr Tedros a nié avoir dissimulé les épidémies de choléra, affirmant qu’il ne s’agissait que d’une « diarrhée aqueuse aiguë ».
Il s’est montré habile à faire jouer la corde des accusations d’oppression occidentale.
Lorsqu’un conseiller de son adversaire britannique pour la direction de l’OMS a évoqué les dissimulations sur les épidémies de choléra, il l’a accusé d’avoir une « mentalité coloniale ».
Lorsque Taïwan l’a interpellé pour avoir ignoré ses informations sur le virus du PCC, Dr Tedros a accusé Taïwan de mener des attaques racistes.
Ces accusations semblent n’avoir guère contribué à détourner les critiques ; une pétition demandant la démission de Dr Tedros a recueilli près d’un million de signatures.
Pendant ce temps, l’administration Trump envisage de mettre fin à son financement de l’OMS – les États-Unis sont de loin le plus grand contributeur financier de l’organisation, fournissant plus de 110 millions de dollars par an en financement régulier et des centaines de millions de dollars supplémentaires en contributions volontaires.
Selon le Dr Stanton, l’OMS, « telle qu’elle est actuellement constituée », devrait perdre son financement.
« Je pense que nous devons adopter une ligne beaucoup plus dure en ce qui concerne la manière dont l’OMS a géré ce virus », a-t-il déclaré. « Parce qu’elle n’a été, à mon avis, qu’un simple porte-parole du gouvernement de la RPC [République populaire de Chine]. »
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