La France va fournir un million d’euros d’aide humanitaire pour les camps de déplacés du nord-est de la Syrie, notamment celui d’Al-Hol où s’entassent des milliers de femmes et d’enfants étrangers affiliés au groupe terroriste État islamique (EI), a annoncé lundi le chef de la diplomatie française.
« Face à l’ampleur de la crise humanitaire, j’ai décidé le renforcement de notre action dans les camps de la région, notamment celui d’Al-Hol qui accueille aujourd’hui 70 000 personnes dans des conditions particulièrement difficiles », a déclaré Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.
#Syrie
Déclaration de @JY_LeDrian : » La France s’est engagée durablement auprès des populations dans le Nord-Est syrien, en particulier déplacées et réfugiées ».
plus de 12 M€ depuis 2017;
1M€ supplémentaire pour l’aide humanitaire➛ https://t.co/W7mJKnZ504 pic.twitter.com/pCbSEewTVS
— France Diplomatie(@francediplo) 1 avril 2019
Initialement conçu pour recevoir 20 000 personnes au maximum selon l’Unicef, le camp d’Al-Hol a connu un énorme afflux depuis l’assaut final contre l’EI en décembre, mené par une alliance arabo-kurde.
Tentes inondées, enfants souffrant de diarrhée, mères incapables d’allaiter faute de se nourrir assez : civils syriens et familles de jihadistes sortis du « califat » déchu survivent dans des conditions extrêmes, ont constaté des journalistes de l’agence France Presse (AFP).
Les autorités kurdes, alliées de la coalition internationale anti-EI sous commandement américain, ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme et réclament inlassablement de l’aide.
Tiens je pose ça là…
On laisse crever nos vieux et nos SDF, mais on trouve quand même des tunes des Français pour aider des traîtres !!!https://t.co/ufzB2dmqeZ— Eric Le Gaulois (@Sortir_de_l_UE) 1 avril 2019
La France va fournir « tentes, biens de première nécessité, aide alimentaire et accès à l’eau » à hauteur de 500 000 euros, « tout particulièrement » à Al-Hol, a précisé le ministre des Affaires étrangères.
Une aide supplémentaire de 500 000 euros sera par ailleurs versée pour « deux centres de santé créés et soutenus par la France dès 2017 dans le camp d’Al-Hol et qui accueillent déjà plus de 2 000 consultations chaque mois », a-t-il ajouté.
La France a engagé un programme d’urgence de 50 millions d’euros au total pour la Syrie, dont plus de 12 millions pour les déplacés et réfugiés du nord-est.
De qui se moque-t-on? @EmmanuelMacron , @JY_LeDrian Pas d’argent pour améliorer le pouvoir d’achat des #francais mais pour #Daesh oui. #GiletsJaunes #Peuple #FoutageDeGueule #provocations #Revolution https://t.co/FxjMd5gPil
— Sabine Dapia (@SabineBaudoinG) 1 avril 2019
À Al-Hol, plus de 9 000 femmes et enfants étrangers – dont des dizaines de Français – s’entassent sous haute surveillance dans une enclave qui leur est réservée, séparée du reste du camp par une clôture grillagée.
Les étrangers sont mis à part car ils sont étroitement associés à l’EI et jugés responsables de la situation dramatique dans laquelle se retrouvent les Syriens, qui ne cachent pas leur ressentiment à leur égard.
La France refuse de rapatrier ses ressortissants, jihadistes et épouses, affiliés à l’EI et n’accepte de ramener les enfants qu’au « cas par cas ». Cinq orphelins ont ainsi été rapatriés le 15 mars.
D. S avec AFP
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