La Turquie aurait bombardé les forces américaines en Syrie au cours d’une opération qui était apparemment une erreur.
Un responsable du Pentagone et un responsable du renseignement kurde irakien ont déclaré vendredi à Newsweek que les forces spéciales américaines ont essuyé des tirs dans le nord de la Syrie, en territoire sous contrôle kurde, dans le cadre de l’opération « Printemps de la paix » menée par la Turquie.
Aucune victime n’a été signalée.
Les bombardements surviennent quelques jours seulement après que la Maison-Blanche a annoncé le retrait des troupes dans la région.
Le responsable du Pentagone a déclaré à décharge que la Turquie aurait dû savoir que les soldats américains étaient « en bas de la grille », ajoutant qu’il y avait entre 15 et 100 soldats dans la zone des bombardements.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que l’initiative consiste à sécuriser une zone à l’intérieur de la Syrie pour réinstaller quelque 3,6 millions de réfugiés syriens qui vivaient en Turquie. Le président a également déclaré qu’il veut combattre les groupes kurdes qu’Ankara considère comme des organisations terroristes.
Certains de ces groupes se sont associés aux États-Unis pour lutter contre l’organisation terroriste Daech.
Après l’annonce de l’offensive par le président turc Erdogan, M. Trump a décrit cette semaine l’opération comme une « mauvaise idée ». Le président américain a également déclaré qu’il ne voulait pas que les États-Unis soient impliqués dans des « guerres sans fin et insensées ».
Les Kurdes, qui ont repris des pans entiers du nord-est de la Syrie à Daech avec l’appui des États-Unis, ont déclaré que l’assaut turc pourrait permettre à Daech de refaire surface.
Pendant ce temps, Daech a revendiqué la responsabilité d’un attentat meurtrier à la voiture piégée à Qamishli, la plus grande ville de la région tenue par les Kurdes, selon Reuters. Cinq combattants de Daech s’y sont également enfuis d’une prison.
À la suite des critiques, M. Erdogan a déclaré que l’assaut « ne s’arrêtera pas… quoi qu’on en dise ».
Vendredi, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a déclaré que la Maison-Blanche « peut fermer l’économie turque si nécessaire » lors d’une conférence de presse.
Steven Mnuchin a ajouté qu’il s’agit de « sanctions très puissantes » et « nous espérons que nous n’aurons pas à les appliquer ».
Le porte-parole du Département de la défense, le chef du Pentagone Jonathan R. Hoffman, a déclaré dans un communiqué que les États-Unis s’opposent aux « actions non coordonnées » de la Turquie dans le nord de la Syrie.
Al-Jazira a rapporté « qu’au moins 342 combattants kurdes » ont été tués par les forces turques. Le porte-parole du Pentagone a ajouté que cette incursion « risque de graves conséquences pour la Turquie » et que « malgré les mesures de protection des forces américaines, les actions de la Turquie pourraient nuire au personnel américain en Syrie ».
Jusqu’à présent, les forces turques se sont emparées de neuf villages près de Ras al Ain et Tel Abyad, a déclaré Rami Abdulrahman, qui dirige l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé au Royaume-Uni.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.