Dans la nuit du 25 au 26 mai dernier à Murinais (Isère), alors que se déroulait une soirée organisée par le syndicat des Jeunes Agriculteurs, des violences ont éclaté, faisant plusieurs blessés. Des propos racistes ont été échangés entre les participants du bal et un groupe de jeunes issus de Saint-Marcellin. Un jeune homme de 24 ans a été violemment passé à tabac.
Les investigations se poursuivent afin de comprendre ce qui s’est passé dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Murinais, un village de 385 habitants, lors du « Bal des farmers ». Une dizaine de jeunes venus de quartiers sensibles voisins se sont rendus à ce bal. Certains étaient armés de barres de fer et s’en sont violemment pris à un jeune de 24 ans.
« Ils avaient des couteaux, des barres de fer »
Selon Patrice Iserable, le maire de Murinais, ces jeunes sont issus de Romans-sur-Isère et de Saint-Marcellin. « Ils avaient des couteaux, des barres de fer », a-t-il précisé au micro de CNews ce jeudi 30 mai, ajoutant : « On ne vient pas au bal avec des couteaux et des barres de fer. C’est un coup monté. » L’édile estime qu’on ne peut pas organiser des fêtes avec une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Cette soirée dansante, qui se déroulait à la salle des fêtes de Murinais, avait été organisée par les Jeunes Agriculteurs de Saint-Marcellin et de Pont-en-Royans, un syndical agricole qui défend les intérêts des agriculteurs de moins de 38 ans. Ces jeunes agriculteurs « travaillent toute la journée, pas comme ces messieurs d’en face qui foutent rien de la journée », a également dénoncé le maire de Murinais.
Nos confrères ont rencontré la victime de 24 ans, le visage encore tuméfié. Entouré de ses amis, le jeune homme a préféré garder l’anonymat, par peur des représailles. Car tous ont encore à l’esprit le drame qui s’est déroulé à Crépol le 9 novembre dernier et au cours duquel Thomas Perotto a été mortellement poignardé. Le village de Murinais se trouvant à moins de 30 minutes de Crépol (Isère). Selon un proche de la victime présent lui aussi au bal ce 25 mai, les agresseurs étaient venus en affirmant qu’ils voulaient « casser du blanc », précise CNews.
Un mineur de 15 ans blessé à la tête
Une enquête – menée par les gendarmes de la brigade des recherches et de la compagnie de gendarmerie de Saint Marcellin – est en cours. Elle devrait permettre d’identifier les auteurs de ces violences.
Concernant le déroulé de cette soirée, trois jeunes hommes originaires de Saint-Marcellin et leurs amies « passant semble-t-il un bon moment à la fête », ont invité deux jeunes, également de Saint-Marcellin, à se joindre à ce bal. Ils sont arrivés sur les lieux vers 22 h 30 et une altercation aurait éclaté devant la salle des fêtes entre l’un de ces cinq hommes et « un jeune agriculteur, sortant de la salle des fêtes », indique dans son communiqué ce 30 mai Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble. Un coup de tête a été donné, « les deux protagonistes s’accusant mutuellement de ce geste et d’être à l’origine de l’altercation ».
Un mineur de 15 ans, originaire de Saint-Marcellin, a été blessé à la tête, « possiblement par une barre de fer », précise le parquet, ajoutant qu’un médecin urgentiste a examiné l’adolescent et lui a fixé son ITT à 3 jours. « Des témoins sont ensuite venus en aide à leurs amis, parvenant à repousser les agresseurs », relate CNews.
« Trois voitures sont alors arrivées à Murinais avec 15 hommes à bord »
Les jeunes de Saint-Marcellin ont ensuite appelé leurs amis en renfort et c’est ainsi que « trois voitures sont alors arrivées à Murinais avec 15 hommes à bord », mentionne encore Éric Vaillant. Les violences ont alors repris de plus belles étant donné que certains jeunes étaient armés de barres de fer. Six participants de la soirée ont alors été blessés et « le médecin urgentiste qui les a examinés a fixé l’ITT de l’un à 12 jours et celle d’un autre à 1 jour », nous apprend encore le parquet.
Le procureur de la République stipule que « des propos racistes et homophobes sont allégués dans chacun des deux camps, celui des participants à la soirée organisée par les Jeunes Agriculteurs d’un côté, et celui d’habitants originaires d’un quartier sensible de Saint-Marcellin de l’autre ».
« Le parquet a saisi France Victimes Grenoble pour que les victimes des deux camps puissent bénéficier de l’aide et assistance nécessaire », a conclu le procureur, rappelant qu’il est « dans l’intérêt de tous que ces investigations puissent se poursuivre dans le calme, sans nouveaux incidents ».
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