En début de semaine, une petite fille était hospitalisée d’urgence à Tours. Les médecins ont trouvé plusieurs traces de coups, morsures et brûlures sur son corps. Aujourd’hui, la fillette est toujours entre la vie et la mort ; sa mère et son compagnon ont été arrêtés et devaient être présentés cet après-midi devant un juge, en compagnie de trois autres membres de l’entourage de la fillette, eux aussi inculpés.
Samedi soir, une fillette dans le coma était apportée aux urgences de l’hôpital de Bourges par trois femmes. Après examen médical, il s’est avéré que l’enfant avait subi un traumatisme crânien. Les médecins ont aussi découvert un hématome sous-dural, de multiples traces de morsures et de brûlures. L’enfant a été transférée au CHU de Tours et les médecins ont signalé le cas de l’enfant aux forces de l’ordre.
La mère, après avoir donné un faux nom à son arrivée à l’hôpital, a déserté les lieux en prétextant chercher le carnet de santé de la fillette, mais ne remettra jamais les pieds à l’hôpital. Les deux femmes qui l’accompagnait ont déclaré avoir trouvé la mère dans la rue et décidé de lui porter secours. La police d’Orléans, après enquête, a découvert que la mère n’avait pas donné sa véritable identité.
Après avoir effectué quelques recherches, la police retrouve la mère et son compagnon, et les interpelle à la gare de Toulouse. Les deux femmes l’ayant accompagné à l’hôpital faisaient en réalité partie de l’entourage de la mère. Tous ont été placés en garde à vue.
Impossible pour l’heure de savoir si le compagnon est le père de l’enfant. Devant les policiers, le couple se rejetait mutuellement la faute. L’homme était déjà connu des services de police pour violences et consommation de stupéfiants. D’après une source judiciaire, la mère plaide n’« avoir rien vu ». Alors que les autorités ont encore à faire la lumière sur de nombreux points, les examens médicaux révèlent d’ores et déjà que certains coups reçus par la fillette ont été assénés à différents moments. Un coup plus violent que les autres a vraisemblablement entraîné un hématome sous-dural durant la nuit de vendredi à samedi, selon la même source.
Le parquet a déclenché une procédure de mise en examen pour « actes de torture et de barbarie commis de manière habituelle sur mineur de moins de quinze ans ». Les deux femmes accompagnant la mère à l’hôpital seront poursuivies pour « non-dénonciation » et une cinquième personne de l’entourage de la fillette pour « non-assistance à personne en danger ».
D’après les forces de l’ordre, la famille était déjà connue de leur service. La fillette avait un petit frère qui avait été placé en famille d’accueil pour maltraitance. Sa soeur devait suivre le même chemin, mais la mère avait déscolarisé son enfant et réussi à éviter les convocations et les policiers.
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