Le député écologiste Benjamin Lucas juge « impossible » la « grande coalition » avec d’autres forces politiques prônée notamment par la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) à Matignon, Lucie Castets.
« Le programme du NFP c’est notre base de travail mais il a été construit pour l’exercice du pouvoir en cas de majorité absolue. Maintenant on n’est pas fous, on sait bien que notre majorité est relative », a indiqué mardi Lucie Castets dans une interview au Parisien, alors que depuis le succès de la gauche aux législatives, La France insoumise entend appliquer « le programme, rien que le programme et tout le programme ».
« Sur cette base programmatique, on veut aller chercher des accords sur des sujets relatifs au pouvoir d’achat des Français, au renforcement des services publics de la santé et de l’éducation, à la bifurcation écologique », ajoute celle qui est à la tête de la Direction des finances de la mairie de Paris.
Mais le député écologiste Benjamin Lucas, interviewé mercredi sur LCI, défend l’option d’un « gouvernement minoritaire » de gauche, plutôt que de « refaire le macronisme » avec « les renégats de tous les camps politiques ». « On perd du temps à faire croire qu’il y a une majorité absolue possible », a déclaré l’élu des Yvelines, ajoutant qu’une « grande coalition » avec d’autres forces politiques « est impossible, parce que nos propositions sont incompatibles ». Quitte à « perdre des votes » au Parlement, où « il y aura débat sur chaque sujet », a-t-il poursuivi, espérant que « texte après texte il y aura des amendements, des discussions (et) des compromis ».
Lundi, la candidate de la gauche pour la primature avait envoyé un courrier aux parlementaires non-RN pour expliquer notamment que sa famille politique entendait « convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires ». Elle mentionnait notamment le fait d’« augmenter » le SMIC alors que le programme du NFP – conçu avant les élections législatives où l’alliance de gauche a remporté 193 sièges à l’Assemblée – mentionne le fait de le mettre à 1600 euros. « Cela reste des horizons », explique Lucie Castets au Parisien, en évoquant également le retour de l’ISF.
« On travaillera avec tout le monde mais on n’ira pas chercher des compromis avec le Rassemblement national », appuie-t-elle également.
À l’instar de Mme Castets, Aurélie Trouvé (LFI) reconnaît également sur RMC qu’« il va nous falloir convaincre bien au delà de nos rangs », jugeant possible d’« avoir une majorité pour abroger la réforme des retraites » – sans préciser avec quels soutiens. Mais « nous voulons être fidèles à nos engagements » et ne « pas trahir les électeurs qui ont voté pour nous », a-t-elle aussi souligné, pointant en particulier sur la hausse du Smic à 1600 euros net : « Il a toujours été très clair que dès les premières semaine nous mettrons en oeuvre » cette promesse, a-t-elle affirmé.
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