Un article de L’Express du 16 février 2023 nous apprend que plusieurs laboratoires (tels que l’américain Moderna – dont les produits thérapeutiques reposent sur la technologie de l’ARNm – ainsi que la biotech strasbourgeoise Transgene) tentent de mettre au point des vaccins « sur mesure » contre les cancers métastatiques. Ces traitements d’immunothérapie toujours en cours d’élaboration ont pour objectif de provoquer ou de stimuler les réactions immunitaires des malades contre les tumeurs. Si, pour l’heure, ces nouvelles pistes présentent une efficacité encore limitée (elles marchent pour 40 à 50% des patients atteints de mélanome et pour 20 à 30% des patients atteints d’un autre cancer), elles pourraient déboucher à terme sur une approche thérapeutique révolutionnaire dans la lutte contre le cancer.
Moderna et Transgene se livrent actuellement à une véritable course aux vaccins anti-cancer, avec des résultats très prometteurs. En décembre 2022, les sociétés Moderna et Merck ont annoncé que la combinaison du vaccin anti-cancer personnalisé à ARNm de celle-là et de l’immunothérapie de celle-ci (Keytruda) diminuait le risque de rechute d’environ 44%, par rapport à la seule immunothérapie. Les résultats préliminaires communiqués par Transgene (qui utilise une technologie différente de l’ARN messager, fondée sur un virus génétiquement modifié) vont dans le même sens : sur les dix patients souffrant d’un cancer de la sphère ORL qui ont été vaccinés, aucun n’a connu de récidive. Pour élaborer des vaccins ultra-personnalisés, Transgene a même eu recours à un algorithme d’intelligence artificielle (IA) mis au point par NEC Corporation, en vue d’identifier les mutations tumorales spécifiques à chaque patient (les « néoantigènes »). Grâce au vaccin, le système immunitaire du patient serait ainsi en mesure de s’attaquer aux cibles les plus pertinentes.
Si l’efficacité et la durabilité de ces nouvelles immunothérapies se confirment, celles-ci pourraient apporter un très grand espoir pour les malades. Et ce grâce à l’innovation biotechnologique et la concurrence que se font entre eux les laboratoires, comme Moderna et Transgene. D’autres résultats sont d’ailleurs eux aussi très encourageants : en septembre 2022, la société américaine de biotechnologies médicales Amgen a annoncé que son médicament Lumakras a réduit de 34 %, dans un essai clinique, le risque de progression de la maladie chez les patients atteints d’un cancer du poumon avancé par rapport à la chimiothérapie.
Article écrit par Matthieu Creson. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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