Au Mesnil-Aubry, les membres du Conservatoire des animaux en voie d’extinction (Cavex) se mobilisent afin de trouver de l’aide financière pour maintenir cet unique refuge en vie.
C’est un rêve d’enfant auquel il a consacré sa vie. Le docteur Quinque, ancien chirurgien à la retraite, lance un appel afin de soutenir cet espace exceptionnel. Sur un parc de quatre hectares, le docteur Quinque et sa femme, respectivement âgés de 99 et 88 ans, ont rassemblé une trentaine d’espèces d’animaux rares en voie d’extinction.
Une référence mondiale en matière de reproduction
Ainsi, au bord d’un étang, se côtoient des flamants roses nain, des grues couronnées d’Afrique ou encore des cygnes à col noir. Plus loin, des enclos et des volières adaptés abritent des espèces exceptionnelles.
« Nous sommes les premiers au monde à avoir réussi à élever en captivité l’oie pygmée d’Afrique et le pigeon soyeux de Nouvelle-Calédonie. Nous avons le premier groupe mondial de cagous, des tamarins-lions dorés… Nous avons été les premiers à en accueillir en captivité, s’enthousiasme le docteur sur Le Parisien. Si les animaux continuent à disparaître, la vie humaine ne sera plus possible, car les biotopes vont changer totalement. »
Celui qui était chirurgien plasticien est aussi devenu une référence mondiale en matière de reproduction en captivité pour ces espèces rares. Pour cela, le docteur Quinque confie avoir été « formé » et « initié » au soin des animaux par des spécialistes de renom tels que Jean Dorst, ornithologue et directeur du Muséum national d’histoire naturelle de 1975 à 1985, Jean-Jacques Petter, zoologiste, ou encore Jacques Rigoulet, directeur de la ménagerie du jardin des Plantes, à Paris, de 2004 à 2009, souligne Le Parisien.
Cette renommée lui a ainsi conféré la confiance de certains tels que les autorités de Nouvelle-Calédonie qui vont lui confier des cagous pour la reproduction. Ce petit échassier de 55 cm, endémique de la Nouvelle-Calédonie, se caractérise par son impressionnante huppe qu’il déploie lorsqu’il se sent en danger, accompagnant ce comportement de cris rappelant… des aboiements ! Seulement, « il pond un œuf par an à même le sol, ce qui en fait une proie facile pour les chats, les chiens et les rats », explique Sabrina Ecard, responsable animalier du Cavex. Grâce à ce refuge, le cagou, qui appartenait encore aux dix espèces le plus menacées au monde, est maintenant classé en espèce vulnérable, se félicite Mme Écard.
Quel avenir pour la Cavex ?
Alors, tous ces efforts pourraient-ils partir en fumée ? Depuis 1999, date d’ouverture du conservatoire, le docteur Quinque a toujours subvenu lui-même aux besoins de ses protégés, n’hésitant d’ailleurs pas à se déposséder d’un château en Anjou.
« Jusqu’à présent, le couple a tout financé sur ses fonds propres. Il faut compter un budget de fonctionnement de 260.000 à 270.000 euros par an, notamment pour payer les quatre soigneurs, qui sont en nombre insuffisant, détaille le docteur Michel Montaldo, ancien élu du Val-d’Oise et bénévole au sein du Cavex, sur Le Parisien. Aujourd’hui, leurs fonds s’épuisent. Ils ont de quoi voir encore deux-trois ans, mais pas plus. »
Alors, l’urgence est d’assurer l’avenir du refuge et espérer que les animaux ne soient pas dispersés et demeurent au sein du conservatoire. Le week-end dernier, le conseil d’administration de la Cavex a donc décidé en premier lieu « de créer un fonds de dotation qui pourra accueillir leur patrimoine », précise Michel Montaldo sur Le Parisien.
L’autre priorité est d' »attirer du mécénat » afin de maintenir le conservatoire à flot. Les 40 adhérents de l’association vont activer leurs réseaux afin de trouver des dons de particuliers. L’association souhaite aussi reprendre contact avec l’Éducation nationale et « relancer le projet pédagogique et scientifique du Cavex », précise Michel Montaldo.
Tous sont conscients de l’ampleur de la tâche mais demeurent optimistes.
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