À Lille, de nombreux habitants touchés par des virus saisonniers ont cru à l’émergence d’un variant mystérieux du Covid. Cependant, ce n’étaient finalement que des rhinopharyngites.
Nez qui coule, éternuements, maux de gorge, toux, plusieurs étudiants de Lille en étaient sûr : une mystérieuse pathologie venaient de les toucher pour la rentrée des classes, avant de se propager. Une « maladie de Lille » qui a inquiété tout le monde : « Je suis à deux doigts de clamser », « Que la personne qui me l’a transmise se dénonce », peut-on voir sur les réseaux sociaux, où certains évoquent un nouveau variant.
Cependant, des cabinets lillois pris d’assaut, les patients ressortent avec un diagnostic à l’identique : « angine », « rhume », « rhinopharyngite », bien loin d’un nouveau variant du Covid. « Il y a quinze jours, j’ai eu plusieurs patients qui croyaient souffrir d’une nouvelle maladie. Je les ai testés mais ils n’avaient pas le Covid. C’étaient juste des virus de saison, pas de quoi fouetter un chat ! », a raconté, désabusé, un médecin généraliste lillois au Le Parisien.
Touchés par des virus saisonniers, de nombreux jeunes étudiants de Lille ont cru à l’émergence d’un variant mystérieux du #COVID19. Ce n’étaient en fait que des rhinopharyngiteshttps://t.co/Oo2SKT7V9B
— Le Parisien (@le_Parisien) September 30, 2021
Quant à savoir d’où viennent ces malades, selon le docteur, la raison est simple : « Venez à Lille, allez rue Masséna. On se croirait sur la place Saint-Pierre les jours d’audience. C’est le retour des soirées, des embrassades, des week-end d’intégration dans les écoles et surtout la fin de la distance sociale », a-t-il déploré.
Malgré tout, la rumeur a déjà agi comme un virus, se rependant sur les réseaux sociaux. « Cette histoire, c’est du grand n’importe quoi. Quand j’en ai entendu parler, j’ai aussitôt demandé son avis à un ami généraliste qui m’a répondu que ce n’étaient que des fake news », a dénoncé Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille.
De son côté, Santé publique France a eu vent de cette « étrange maladie » et a lancé une analyse épidémiologique. En outre, l’agence régionale de santé des Hauts-de-France a reçu le signalement d’un médecin, étonné de voir tant d’étudiants consulter. Résultat de l’enquête : une hausse des virus due au relâchement des gestes barrière, mais qui n’est pas plus haute que les années précédant le Covid.
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