Jamais il n’y avait eu telle adéquation entre deux aspects distincts de l’actualité. D’un côté, l’évidence d’un végétarisme progressif pour pouvoir préserver les ressources naturelles des décennies à venir. De l’autre, le respect du fait religieux pour les enfants des cantines scolaires. À cela, une solution met tout le monde d’accord: des plats de substitution végétariens à tous les repas. Cela permettrait aux jeunes générations de prendre les bonnes habitudes alimentaires dès leur plus jeune âge, et aux parents d’être rassurés quant au respect de leur foi et de celle de leurs enfants.
C’est le sens de la pétition du député UDI Yves Jégo « Pour une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines scolaires », qui recueille aujourd’hui plus de 125 000 signatures sur internet.
Peut-on obliger un enfant catholique à manger de la viande un vendredi saint parce que rien d’autre ne lui est proposé, ou un enfant juif ou musulman à consommer du porc ?
– Pétition en ligne d’Yves Jégo
Adressée aux parlementaires, cette pétition fait suite à la décision du maire de Chalon-sur-Saône de supprimer dans les cantines de sa ville les menus de substitution. La question d’Yves Jégo est simple: « Peut-on obliger un enfant catholique à manger de la viande un vendredi saint parce que rien d’autre ne lui est proposé, ou un enfant juif ou musulman à consommer du porc ? ». Sa réponse l’est tout autant, il faudrait « rendre obligatoire dans toutes les cantines un menu végétarien en alternative du menu quotidien ». Cela semble tomber sous le sens des enjeux sociétaux et environnementaux du moment, même si lui résistent encore certaines idées politiques tranchées.
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Le député souhaite déposer une loi à l’Assemblée dans ce sens, en espérant sortir des querelles partisanes. Le repas végétarien est en effet considéré par certains comme « le plus laïc de tous », comme signé par plusieurs personnalités publiques et politiques dans une tribune du journal Le Monde en début d’année.
Quant à ceux ayant quelques doutes sur l’apport nutritionnel des repas végétariens – il faudrait aussi remettre en question l’accélération de la consommation de viande ces dernières années et le nombre croissant de maladies cardio-vasculaires, « il existe en effet de très nombreuses possibilités culinaires pour que la dose de protéines nécessaire à chaque repas soit contenue dans des menus végétariens respectueux de la santé, du goût et des pratiques familiales », rappelle le député Yves Jégo.
Résultats des courses : une alternative politique et écologique qui permet de faire prospérer notre « vivre ensemble » et prépare nos enfants à une meilleure nutrition, plus respectueuse de l’environnement. Reste encore selon le député, à ne pas « laisser aux extrémistes de tous bords la possibilité de prendre en otage l’assiette de nos enfants », un débat qui aura lieu cette rentrée à l’Assemblée.
Signez la pétition pour une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines scolaires https://t.co/g1rK4oFCaN pic.twitter.com/mQnSB2mJrx
— Yves Jégo (@yvesjego) 15 Août 2015
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