Deux jeunes hommes munis de harnais et de cordes d’escalade se sont lancé un défi plein de dangers : grimper jusqu’en haut de la cathédrale de Clermont-Ferrand. La vidéo de leur ascension illégale a été publiée ce jeudi 9 juillet sur la chaîne YouTube de l’un d’entre eux.
Ils sont partis à 4 heures du matin, alors qu’il faisait encore noir, pour arriver au sommet d’une des tours de la cathédrale gothique à temps afin d’admirer le lever de soleil sur la ville, le 4 juin dernier. L’un d’eux, un Parisien de 24 ans, a pour pseudonyme Bellatorus. Il était accompagné de Théo, un Clermontois de 21 ans qui était déjà monté sur ce bâtiment.
Bellatorus est un habitué de ce genre d’ascensions, qu’il réalise principalement à Paris. « On fait ça pour la beauté du geste, la beauté d’un lever de soleil sur les hauteurs. La sensation de faire corps avec l’histoire », a-t-il confié à nos collègues de La Montagne.
Pour le jeune Parisien, ce genre d’ascension relève de l’harmonie et de la poésie. « Il y a quasiment quelque chose de spirituel. Le fait d’être sur les hauteurs, de toucher du doigt les nuages, avoir une vue imprenable sur la chaîne des puys et contempler toute cette vallée de Clermont », reconnaît-il.
Les deux hommes ne sont pas partis à la légère pour escalader la cathédrale du XIIIe siècle. « On s’est préparés en amont. On a étudié la ligne de la cathédrale pour trouver un accès sûr, on s’est encordés pour limiter la prise de risque, avec du matériel d’escalade, et puis on est montés », précise Bellatorus à France 3. Ils étaient également bien préparés physiquement, étant tous les deux sportifs.
« On utilisait les gargouilles, les chimères et les balcons pour glisser nos cordes, histoire de tomber de moins haut si jamais », ajoute-t-il.
Si les images sont magnifiques et appréciées des internautes qui les visionnent, elles constituent toutefois des preuves qu’ils ont réalisé l’ascension, une action illégale au terme de la loi. La préfecture du Puy-de-Dôme a ainsi indiqué par voie de communiqué qu’elle allait engager des poursuites contre les deux explorateurs urbains.
En effet, en plus du danger qu’une telle ascension représente à la fois pour les grimpeurs et pour les passants si quelque chose tombait, le bâtiment historique aurait subi des dégradations.
« L’architecte des bâtiments de France a également constaté des traces sur les plaques de plomb escaladées par les grimpeurs, des débris de verre et un élément de cordage resté sur une balustrade du chœur », explique la préfecture.
Jusqu’à présent, le grimpeur parisien s’est « déjà fait attraper plusieurs fois sur des lieux similaires », ce qui lui a valu des rappels à la loi. « Oui, c’est illégal, et on risque des amendes à faire cela », reconnaît Bellatorus.
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