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Villeneuve-Saint-Georges : « La droite a proposé un contre-modèle à l’extrême gauche », explique Théo Am’Saadi

février 5, 2025 15:33, Last Updated: février 5, 2025 17:09
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ENTRETIEN – Dimanche dernier, la candidate LR Kristell Niasme a remporté la mairie de Villeneuve-Saint-Georges avec 49 % des voix face au député Insoumis Louis Boyard qui a récolté 38,7 % des suffrages. Le délégué national des Jeunes Républicains, Théo Am’Saadi revient pour Epoch Times sur cette victoire des LR.

Epoch Times – La victoire de Kristell Niasme marque-t-elle une nouvelle dynamique pour Les Républicains ?

Théo Am’Saadi – Cette élection municipale, comme toutes les élections anticipées qui ont eu lieu depuis les législatives du mois de juin, marque une nouvelle dynamique pour la droite. Partout, LR gagne des points tandis que le RN, LFI et Renaissance reculent.

Je pense que la droite a retrouvé de sa superbe en ne se reniant pas et en proposant un contre-modèle clair à l’extrême gauche. À Villeneuve-Saint-Georges, nous avons su nous opposer au clientélisme, au communautarisme de LFI et incarner la résistance face à ceux qui veulent affaiblir la République simplement pour remporter des élections.

De plus en plus de Français comprennent que seule la droite s’oppose aux manœuvres de l’extrême gauche et défend une certaine idée de la France nourrie par le patriotisme.

Je tiens à féliciter Kristell Niasme pour sa victoire si importante. C’est une élue locale talentueuse qui a su trouver le chemin pour répondre aux attentes des électeurs. J’aurais le plaisir de me rendre ce dimanche à Créteil avec la nouvelle maire de Villeneuve-Saint-Georges pour un moment convivial avec les Jeunes Républicains du Val-de-Marne.

En tirant les leçons de cette élection, ce sera l’occasion de nous projeter dans les combats électoraux à venir.

Qu’est-ce qui, selon vous, a empêché le parlementaire LFI de gagner cette élection municipale anticipée ? Certains pointent du doigt la stratégie de La France insoumise.

Tout à fait. C’est le fameux virage clientéliste et communautaire opéré par Jean-Luc Mélenchon il y a quelques années pour gagner des élections. L’extrême gauche a adopté un discours contraire aux valeurs de la République.

Mais en réalité, LFI méprise l’électorat des quartiers populaires en pensant qu’il est manipulable et qu’il est attiré simplement par certaines idées plutôt que d’autres.

D’ailleurs, je pense que cette stratégie va se retourner contre les Insoumis : quand Jean-Luc Mélenchon appelle à envahir les campagnes pour instaurer de force une nouvelle France, il perd des voix, y compris chez les électeurs de gauche. Ces derniers veulent plus de justice sociale et plus d’égalité, mais certainement pas que le pays tombe dans les mains des communautaristes.

Louis Boyard a quand même réalisé un score important…

Bien sûr. C’est la raison pour laquelle, nous allons devoir nous préparer pour les échéances à venir et continuer à affirmer notre contre-modèle face à la France insoumise, celui qui s’appuie sur la liberté d’entreprendre et le pouvoir d’achat d’un côté, et la sécurité et l’ordre, de l’autre.

Même si Louis Boyard a perdu dimanche, l’extrême gauche demeure une menace. Nous ne sommes pas à l’abri de victoires locales de LFI à l’avenir.

Pour autant, je crois que LFI ne sera jamais en mesure de remporter une élection présidentielle. Quand on n’aime pas la France, on ne peut pas gagner une élection présidentielle. Je pars de ce principe-là. L’extrême gauche n’aura jamais la confiance d’une majorité de Français.

Le même jour, le premier tour d’une élection législative partielle se tenait dans la 9e circonscription des Hauts-de-Seine. La candidate de votre parti Elisabeth de Maistre est arrivée largement en tête (38,1 %) loin devant le candidat Horizons, Antoine de Jerphanion (18,7 %) et celle de Renaissance, Laurianne Rossi (13,6 %). Quelle est votre analyse ?

La droite est en train de récupérer les voix qu’elle avait perdues. Les électeurs déçus reviennent parce que nous sommes le seul parti de droite historique sur l’échiquier politique et que nous sommes ancrés localement. Je crois que la fidélité à nos valeurs paie enfin.

Le macronisme a été une parenthèse de sept ans qui est en train de se refermer. LR reprend des couleurs sur l’ensemble du territoire. L’action de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur démontre qu’il est encore possible de mener des politiques de vérité et de changement.

Ce mercredi, LR organise un bureau politique et promet une « grande refondation ». Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Ce bureau politique va être l’acte fondateur de la reconstruction de la droite. Laurent Wauquiez va présenter les résultats de l’enquête envoyée à tous les militants sur les failles du parti et ce qui pourrait être amélioré, ainsi que le calendrier de désignation de notre prochain président.

Dans ce genre de moments importants, il est primordial que notre famille politique se rassemble et donne un cap clair. Des échéances très importantes approchent et nous avons plus que jamais besoin de réunir nos forces.

Moi et l’ensemble des Jeunes Républicains attendons beaucoup de ce bureau politique. Nous avons envie de tourner la page des événements de ces derniers mois, à commencer par le départ d’Éric Ciotti et la création de l’UDR.

N’y a -t-il pas un risque de guerre des chefs entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ?

Le risque est bien réel. Chacun dans le parti doit veiller à ne pas l’alimenter. En tant que délégué national des Jeunes LR, mon rôle est de rassembler tous les jeunes de sensibilités différentes. Si nous voulons reconstruire notre parti, il ne faut pas être sectaire. Nous ne pouvons pas nous permettre de replonger dans ce genre d’affrontements fratricides inutiles.

Si les militants Les Républicains sont amenés à faire un choix, alors cela doit permettre un débat interne productif. Cette discussion doit donner lieu à une réflexion pour se tourner vers l’avenir du mouvement. Je fais confiance aux deux candidats putatifs pour mener des campagnes respectueuses qui élèveront le débat.

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