À Limoges, un mandat d’arrêt a été émis par le tribunal correctionnel pour que soit interpellé l’homme qui visait des hélicoptères du SAMU avec des lasers. Absent à l’audience, il a été condamné à un an de prison ferme.
C’était un vrai problème pour les pilotes d’hélicoptères médicaux de Limoges. Avec un pointeur laser, un homme visait les pilotes qui survolaient la ville, au risque de les aveugler et d’entraîner un crash. D’après l’un des pilotes, les premiers « tirs » de laser ont débuté en juin, en pleine nuit, aux abords de l’aéroport de Bellegarde, et ont continué en juillet et août.
Au 5 août 2020, un pilote de l’hélicoptère du SAMU a déposé plainte, après avoir été visé par un faisceau lumineux vert. Une enquête a été ouverte et les faits ont continué jusqu’au 27 août. Ce jour-là, un pilote a été visé par un laser rouge, de face, pendant 3 à 5 minutes, et il a réussi à localiser l’immeuble d’où est parti le faisceau, relate Le Populaire du Centre.
Il visait l’hélicoptère du #SAMU de #Limoges avec des lasers : un an de prison fermehttps://t.co/7PsV6SrY1T#justice pic.twitter.com/odxIRCKkM5
— Populaire du Centre (@lepopulaire_fr) December 19, 2020
Rapidement, après avoir questionné le voisinage, les policiers apprennent qu’un habitant de 45 ans s’amuse depuis plusieurs semaines à importuner les passants et les automobilistes, la nuit, avec des lasers. Une perquisition est faite chez le concerné, mi-septembre, où les policiers retrouvent deux lasers portatifs, un rouge et un vert.
Selon l’avocat de l’homme incriminé : « Mon client aime regarder l’étoile polaire avec un ami. Le laser est un outil qui permet de profiter des beautés du ciel nocturne. Il n’avait pas les connaissances suffisantes pour croire que c’était un réel danger. D’ailleurs, si quelqu’un lui avait dit que ça posait problème, il aurait arrêté », a-t-il déclaré.
Cependant, l’homme n’est pas aidé par son casier judiciaire, qui porte 29 condamnations de toutes sortes, et qui l’ont déjà fait séjourner environ 6 années en prison. Quant à son absence à l’audience, il a prétexté être un cas contact Covid depuis la veille, ce dont le tribunal doute.
Au final, l’homme a été condamné à un an de prison ferme suivant les réquisitions du parquet, pour « entrave à la navigation ou la circulation d’un aéronef », explique Magali Gualde, la présidente du tribunal. Quant à ses lasers, ils ont été confisqués.
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