Le photojournaliste Marc Chaumeil a porté plainte le 4 mai contre deux policiers pour l’avoir violenté et avoir détruit un objectif d’un de ses appareils photos lors de la manifestation du 1er mai à Paris, a-t-on appris mercredi auprès du reporter.
Selon la plainte, déposée auprès de la gendarmerie du Lot et dont l’AFP a eu connaissance, le photojournaliste de 60 ans, collaborant avec l’agence Divergences et régulièrement avec de grands médias nationaux, indique qu’il était « en reportage place de la Nation pour la manifestation du 1er mai », avec son brassard presse « très visible ».
« J’ai été frappé et bousculé par un policier d’une brigade d’intervention qui est arrivé dans mon dos. Il m’a jeté à terre. J’ai essayé de me relever quand un second policier m’a jeté à nouveau à terre. J’ai depuis des douleurs dans l’épaule gauche », détaille M. Chaumeil, évoquant « un coup de matraque » à l’endroit précis où se trouvait son brassard presse. « Un de mes appareils photo a été abîmé. L’objectif qui était sur cet appareil a été brisé en deux » et n’est pas réparable, dénonce le reporter, pour lequel un certificat médical mentionnant trois jours d’interruption temporaire de travail (ITT).
L’Association de la presse judiciaire a apporté mardi « tout son soutien » à M. Chaumeil, qui en est membre. Au moins un autre reporter, le journaliste de Brut Rémy Buisine, a également porté plainte vendredi pour des violences dont il accuse la police le 1er mai à Paris, et visibles sur des vidéos. L’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait appelé fin mars le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à « mettre fin aux violences policières contre les journalistes » lors des manifestations contre la réforme des retraites.
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