Depuis fin juin dernier, les résidents de la Tour Mercure, au Val-Fourré, subissent des pannes d’ascenseur et doivent parfois gravir les 17 étages de la tour.
A Mantes-la-Jolie, les habitants de la Tour Mercure ne savent plus vers qui se tourner. Depuis bientôt un mois, les 86 familles logées dans cet immeuble de 17 étages destiné à la démolition en 2025, doivent user d’endurance afin de rejoindre leur appartement.
Une mère de famille d’un enfant de 17 mois et d’un nourrisson de quelques semaines doit ainsi s’armer de courage afin de monter les 16 étages qui la conduisent jusque chez elle, relate Le Parisien. Les réparateurs des deux ascenseurs tentent régulièrement de les remettre en marche, mais seulement pour quelques heures, car ils retombent rapidement en panne.
« Même quand il marche, j’ai trop peur de prendre l’ascenseur, explique cette mère de famille. Je préfère encore m’épuiser dans les escaliers. Ou ne pas sortir ». Aussi a-t-elle préparé un kit de survie dans sa voiture au cas où il serait trop compliqué pour elle de gravir les escaliers, auquel cas elle restera chez sa mère qui habite près de chez elle…
« Cette situation est inacceptable et inadmissible, mon père a 73 ans et ne peut plus sortir », déplore Ousmane sur Mantes-Actu. Ses parents, ainsi que ses frères et sœurs, demeurent au treizième étage.
Gulhan, 20 ans, explique au Parisien que sa mère a chuté en montant des sacs de courses à pied. Elle s’est retrouvée aux urgences avec une radio des deux bras…
A partager et à diffuser largement. La situation vécue par les locataires de la Tour Mercure a #MantesLaJolie est inacceptable à tous les niveaux. Notre solidarité doit être pleine, entière et sans calculs politiques. A bon entendeur. https://t.co/jobCdnwu5t
— Atman Sayd (@AtmanSayd) July 20, 2022
Des politiques tentent d’intervenir
Alors, Raphaël Cognet, le maire de Mantes-la-Jolie, a envoyé un courrier au bailleur, CDC Habitat. « Les techniciens font leur maximum à chacune de leurs interventions mais un changement profond de mécanisme doit être envisagé pour éviter les pannes », précise-t-il sur Le Parisien.
Binta Sy, 28 ans, est une ancienne élue d’opposition. Elle a vécu les mêmes problèmes chez elle, dans une tour voisine.
« Au Val-Fourré, il faut se battre sans cesse. Harceler, ne jamais lâcher », martèle la jeune femme. « C’est désolant mais c’est le seul moyen d’être écouté. Ce qu’on impose à ces gens, c’est insupportable. Je ne fais pas de politique ici, je me bats pour leur dignité. »
Benjamin Lucas, député de la NUPES, s’est rendu sur les lieux et a testé l’un des ascenseurs, puis a publié sur Twitter la vidéo des nuisances sonores, entre autres, provoquées par ces appareils.
Sollicité par Le Parisien, la société CDC Habitat a expliqué ainsi que les pannes récurrentes étaient dues à des problèmes « de corrosion liée à l’urine et de dégradations liées au forçage des portes », arguments confirmés par les résidents qui constatent la présence de squatteurs urinant dans les parties communes.
Le bailleur CDC Habitat a finalement accepté d’engager des réparations à hauteur de 106 000 euros, suite au devis envoyé par l’ascensoriste OTIS. Seulement, le délai de réparation d’une dizaine de semaines est difficilement tolérable pour les locataires qui ont lancé une pétition demandant de débuter les travaux plus rapidement.
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