Les sans-abri se retrouvent dans la rue pour diverses raisons, allant de la faillite du secteur de l’hébergement d’urgence à la toxicomanie. L’une des nombreuses difficultés associées à cela est de ne jamais pouvoir passer une bonne nuit de sommeil. Cela peut être dû au froid, à la peur de se faire voler ses biens ou d’être attaqué, ou au manque d’un lit confortable.
Les centres d’accueil sont une option, mais ils peuvent souvent être dangereux et surpeuplés. C’est pourquoi une organisation caritative de Brisbane, en Australie, appelée Beddown, a décidé d’essayer un concept entièrement nouveau.
Au lieu de construire d’autres abris, qui sont coûteux et peuvent être source de discordes, l’organisation utilise les emplacements vides de certains parkings de la ville pour y installer lits et literie comme couchage de nuit pour les sans-abri de la ville. Les résultats obtenus jusqu’à présent sont encourageants, et l’organisation caritative prévoit d’étendre le programme à 600 parkings en Australie et en Nouvelle-Zélande.
L’idée de transformer les parkings vides en espaces de sommeil sûrs est venue de Norman Mc Gillivray, un homme de Brisbane dont le père, décédé à Londres dans les années 1970, était un sans-abri.
Comme l’explique le site web de Beddown, « L’idée est venue lorsque Norm s’est rendu dans un centre commercial local et a remarqué que lorsqu’il s’y est garé, le parking était presque vide. »
Autant d’espace vide pourrait être utilisé à bon escient pour subvenir aux besoins d’une partie des sans-abri de la ville pour y dormir la nuit.
« Ce qu’il y a de bien dans les parkings est qu’ils offrent de grands espaces qui sont abrités, sécurisés, spacieux, propres et qui peuvent être aussi rapidement montés en logements pop-up que démontés, apportant un minimum de perturbation pour l’activité », ajoute le site.
L’étape suivante a consisté à obtenir l’autorisation de la société gérant les places de parking, qui a finalement accepté de laisser Beddown faire un essai de deux semaines. Ensuite, c’est des bénévoles qui ont installé et fait les lits et enregistré les occupants à leur arrivée.
En plus d’un lit confortable pour dormir, les sans-abri pouvaient avoir accès à un médecin, une infirmière, un dentiste et un coiffeur sur place, ainsi qu’à des vêtements et autres dons. Mais bien sûr, la preuve de la viabilité du programme réside dans sa capacité à offrir aux invités une bonne nuit de sommeil.
L’organisation a constaté que plus de 41 visiteurs ont utilisé le programme pendant sa période pilote de deux semaines, et qu’ils étaient très satisfaits du service. Ils ont communiqué les résultats d’une enquête post-pilote sur Instagram :
« Le sommeil est évalué en moyenne 4,5 sur 5. »
« Lits notés en moyenne 4,5 sur 5 »
« 100 % des clients ont déclaré se sentir en sécurité pendant leur séjour. »
Les commentaires étaient tout aussi élogieux et édifiants : « Après avoir passé la semaine ici, avoir bien dormi la nuit et avoir une vie plus régulière, cela m’a redonné goût à la vie et du coup, je me suis inscrit en cure de désintoxication pour 6 mois », a déclaré un invité, selon le reportage d’Instagram.
Un autre visiteur était soulagé de « ne pas avoir à surveiller ses arrières. »
Le plus poignant est peut-être celui d’un invité qui a dit à Beddown : « J’ai rêvé pour la première fois depuis des années. »
« Une invitée a trouvé un emploi parce qu’elle pouvait dormir en toute tranquillité la nuit et travailler pendant la journée », a ajouté Beddown, prouvant ainsi les affirmations de M. McGillivray et de nombreux autres défenseurs des sans-abri, affirmant que si l’on donne aux sans-abri un endroit sûr pour dormir, c’est toute leur vie qui se transforme et change.
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