Les avocats de Renault dénoncent « les dérapages » de Nissan et s’indignent des méthodes utilisées pour interroger des salariés du constructeur français, dans une lettre adressée à leurs homologues du constructeur japonais publiée par l’hebdomadaire Le Journal du Dimanche.
Dans cette lettre, datée du 19 janvier, les avocats du constructeur français expriment leurs « sérieuses préoccupations sur les méthodes de Nissan et celles de son conseil juridique pour conduire leur enquête interne et la façon dont ils ont traité quelques salariés de Renault ».
Ce document, d’une dizaines de pages, a été envoyé par le cabinet Quinn, Emanuel, Urquhart & Sullivan, à leurs homologues de Nissan, Latham & Watkins, précise le journal.
« Renault a accumulé suffisamment de preuves pour comprendre et regretter quelles étaient les méthodes utilisées par Nissan et ses avocats pour chercher à faire interroger des salariés de Renault par le bureau du procureur public japonais », ont-ils assuré.
Selon le JDD, Nissan et ses avocats ont cherché « en France des éléments confortant l’accusation contre Carlos Ghosn après l’arrestation de ce dernier et sans en référer à son allié ». « De même, ils ont également essayé de fouiller les appartements » de l’ex-patron de l’alliance Renault-Nissan « au Brésil, au Liban et aux Pays-Bas sans informer Renault », a poursuivi le journal.
Interpellé à Tokyo le 19 novembre, M. Ghosn est incarcéré au Japon, soupçonné d’abus de confiance et de minoration de revenus dans les déclarations aux autorités boursières de 2010 à 2018. M. Ghosn, qui était à la tête de Renault depuis 2005, a démissionné de son poste fin janvier. Il avait auparavant été démis de la présidence de Nissan et Mitsubishi à la suite des premières révélations.
D.C avec AFP
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