Invité ce mercredi sur Europe1, Bruno Le Maire a martelé que le gouvernement n’a « pas de leçons à recevoir en matière de lutte contre l’optimisation fiscale », en réponse aux soupçons d’optimisation fiscale pesant sur des filiales françaises du cabinet McKinsey.
Le ministre de l’Économie et des Finances a aussi assuré qu’une « vérification fiscale » avait été lancée par Bercy à l’encontre de McKinsey « avant le rapport du Sénat » publié mi-mars, qui a accusé les deux principales entités françaises du cabinet américain de n’avoir payé aucun impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020.
Contacté par l’agence France Presse (AFP), le ministère n’a pas souhaité apporter davantage de précisions sur le calendrier de ce contrôle fiscal.
Bercy était complice de McKinsey.
On avait déjà eu droit à Bruno Le Maire couvrant les fraudes de Carlos Ghosn (rappel tweet suivant).
Désormais, ce n’est pas de l’artisanat sur mesure mais de la fraude industrielle. pic.twitter.com/kPW07vO1nH— Philippe Conte. (@allore_conte) March 30, 2022
Le Président Macron « agacé »
La vérification porterait sur deux entités françaises du cabinet américain, McKinsey & Company INC. France et McKinsey & Company SAS, précisément les deux sociétés épinglées par le Sénat dans son rapport.
« On sait bien que de grandes entreprises internationales font des profits en France. Nous allons vérifier (…) McKinsey paiera tous les impôts qu’il doit à la France rubis sur l’ongle », a insisté Bruno Le Maire mercredi.
Pour le ministre, l’affaire McKinsey est « la preuve de l’immense désarroi des oppositions (…) qui montent en épingle des affaires qui n’existent pas ». « On n’a pas de leçons à recevoir, de qui que ce soit, en matière de lutte contre l’optimisation fiscale », a-t-il poursuivi.
La veille sur France 3, Emmanuel Macron s’était montré particulièrement agacé des questions sur le sujet.
« Je comprends qu’Emmanuel Macron soit agacé », a conclu Bruno Le Maire, deux jours après un déplacement où le Président-candidat avait longuement tenté de justifier le recours par l’État aux cabinets de conseil, qualifié de « phénomène tentaculaire » par le Sénat.
12,3 millions d’euros pendant la crise Covid
Le cabinet américain est sous le feu des projecteurs depuis la parution de ce rapport du Sénat qui a souligné les nombreuses prestations commandées par l’État à McKinsey et d’autres cabinets de conseil.
Pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois) –, le cabinet aurait ainsi reçu neuf commandes des pouvoirs publics pour un montant cumulé de 12,3 millions d’euros.
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