Jeudi 27 janvier, à Béziers (Hérault), un abri de la Seconde Guerre mondiale ayant « probablement été construit dans les années 1930 » a été découvert par hasard par des agents municipaux.
Alors qu’ils effectuaient des travaux sur la place Emile-Zola de la sous-préfecture de l’Hérault, des agents municipaux sont tombés à leur grande surprise sur plusieurs dizaines de mètres de galeries souterraines.
Les services de la ville de Béziers ont déclaré : « Il s’agirait d’abris anti-aériens construits probablement dans les années 1930. Ils ont été utilisés par les Biterrois durant les alertes aériennes de la Seconde Guerre mondiale. »
#Rediff Un abri de la Seconde Guerre mondiale découvert par hasard à Béziers https://t.co/yOnqlB1CgZ
— 20 Minutes (@20Minutes) February 3, 2020
Interrogé par 20 Minutes, Bruno Modica, un historien, a déclaré que ces galeries étaient utilisées dans le cadre de « la méthode de défense passive », visant à accueillir et protéger la population en cas d’alerte. Il a également ajouté que :
« À partir de 1938, il y a eu des possibilités qu’une guerre éclate. Les militaires avaient pris conscience que des bombardements, y compris de populations civiles, pouvaient avoir lieu. Dans les immeubles qui disposaient de caves suffisamment grandes ont été aménagés de tels abris, capables d’accueillir des habitants. »
« En cas d’alerte, les consignes étaient d’occulter les fenêtres avec du papier noir, de ne pas laisser de lumière allumée et de descendre aux abris, en prévoyant des vêtements de rechange, des affaires de toilette et un peu d’eau et de nourriture. »
Mi-fasciné mi-terrifié par ces photos de galeries, vraisemblablement creusées dans les années 1930 & ayant servi d’abri anti-aérien pendant la seconde guerre mondiale, disparues des mémoires & retrouvées complètement par hasard il y a quelques jours pendant des travaux à Beziers. pic.twitter.com/ImCGrwspGB
— Cocktail mazal-tov ??♀️ צדק תרדוף (@VN_Merilahti) January 29, 2020
À la question : « Pourquoi cet abri n’a été découvert que maintenant ? », Bruno Modica a déclaré :
« Les caves ont longtemps été des caves à charbon. Le charbonnier arrivait avec ses sacs, il jetait le charbon dans la cave, ça recouvrait peu à peu. Lorsqu’on est passé au mazout, on a plus ou moins bouché les emplacements. Puis il y a eu des problèmes d’indivision, de partage, on ne savait jamais vraiment quel était le statut des sous-sols. »
Cela pourrait être le cas de nombreux autres abris qui, contrairement à celui de Béziers, vont certainement dormir encore quelque temps.
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