Le journaliste Taha Bouhafs a été condamné le 28 septembre à 1500 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab d’ « arabe de service » sur Twitter l’an dernier.
En juin 2020, Sur son compte Twitter à l’époque suivi par 80.000 personnes, Taha Bouhafs commente ces déclarations, en détournant l’acronyme ADS (adjoint de sécurité) et en qualifiant la déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO d’« ADS : Arabe de service ». Un tweet supprimé quelques minutes plus tard car « provocant », avait-il expliqué en juin, à l’audience.
0 argument et trop de haine en lui = injure publique à caractère raciste, de la part d’un journaliste.
Raciste et pas courageux, il m’a bloquée.
Assez de ses incitations à la haine, de ses mensonges et manipulations.
JE DÉPOSE PLAINTE pic.twitter.com/l0OGMKcNSW— Linda Kebbab (@LindaKebbab) June 3, 2020
2000 euros de dommages et intérêts
Le journaliste franco-algérien âgé de 24 ans a été déclaré coupable du délit d’injure publique à raison d’origine, par parole ou écrit et devra verser 2000 euros de dommages et intérêts à Linda Kebbab.
« Je les verserai entièrement à des œuvres sociales pour des familles de policiers. Ainsi, Bouhafs fera une bonne chose de son argent, une fois dans sa vie. Puissent les jeunes qui le suivent ouvrir les yeux sur le mal qu’il est », a indiqué Linda Kebbab sur Twitter. « Je ne serai jamais une arabe de service », a-t-elle rajouté.
réclamés. Je les verserai ENTIÈREMENT à des œuvres sociales pour des familles de policiers. Ainsi, Bouhafs fera une bonne chose de son argent, une fois dans sa vie.
Puissent les jeunes qui le suivent ouvrir les yeux sur le mal qu’il est.Je ne serai jamais une arabe de service.
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) September 28, 2021
Une place « dégradante »
Dans sa décision le tribunal a estimé que le message du journaliste était « volontairement fondé sur son origine (celle de Linda Kebbab), à laquelle il l’a réduite, pour l’assigner à une place peu valorisante, voire dégradante ».
« M. Bouhafs a tenté de faire redéfinir par la justice la notion de racisme en politisant l’audience, parfois proche du meeting indigéniste, les magistrats ont su garder le cap », a réagi Thibault de Montbrial, avocat de Linda Kebbab.
Taha Bouhafs a annoncé qu’il allait faire appel de cette décision de justice.
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