Jack Merritt, 25 ans, et Saskia Jones, 23 ans qui œuvraient au rapprochement des mondes académique et carcéral à l’université de Cambridge, ont été poignardés à mort le 29 novembre par un ex-prisonnier condamné pour terrorisme.
Toutes deux diplômées de l’université de Cambridge, les victimes participaient à « Learning Together », un programme de formation de son institut de criminologie mettant en relation étudiants et prisonniers en vue notamment de la réhabilitation de ces derniers, « Jack comme coordonnateur et Saskia comme volontaire », a précisé la police dans un communiqué.
Originaire de Cottenham, près de Cambridge (est de l’Angleterre), « Jack vivait selon ses principes, il croyait à la rédemption et à la réhabilitation, pas à la vengeance, et il prenait toujours parti pour les plus faibles », a commenté sa famille dans ce communiqué. Selon sa famille, Jack Merritt était « impatient de bâtir un avenir avec sa petite amie et de faire carrière en aidant les personnes dans le système pénal ».
« Jack ne voudrait pas que cet événement terrible et isolé soit utilisé comme prétexte par le gouvernement pour introduire des peines encore plus draconiennes pour les prisonniers ou pour maintenir en prison des gens plus longtemps que nécessaire ».
Une allusion aux annonces du Premier ministre, Boris Johnson, accusé de politiser le drame en promettant des peines plancher et l’abolition des libérations anticipées pour les infractions terroristes, en pleine campagne pour les législatives du 12 décembre.
« Désireuse de se spécialiser dans le soutien aux victimes »
Ex-étudiante de Cambridge animée par « une soif de savoir formidable », Saskia Jones avait, elle, récemment posé une candidature pour rejoindre la police, « désireuse de se spécialiser dans le soutien aux victimes », selon sa famille.
« Elle avait un sens formidable de l’amusement espiègle et elle était généreuse au point de toujours vouloir voir le meilleur chez les gens », ont ajouté ses proches, originaires de Stratford-upon-Avon.
Trois personnes blessées
Selon l’Université de Cambrige, un membre de son personnel figure également parmi les trois personnes blessées dans l’attaque au couteau menée par le Britannique Usman Khan alors qu’il participait à une conférence sur la réhabilitation des prisonniers organisée pour célébrer le cinquième anniversaire de « Learning Together », dans un bâtiment situé à deux pas du London Bridge.
L’un des trois blessés a pu quitter l’hôpital. Les deux autres restent hospitalisés « dans un état stable« , selon la police, et ne souhaitent pas être identifiés.
Une veillée a été organisée à Cambridge samedi au moment où les hommages à Jack Merritt se multipliaient sur Twitter, le décrivant comme une personne engagée, intelligente et généreuse.
Usman Khan, 28 ans, avait bénéficié d’une libération conditionnelle en 2018, six ans après sa condamnation pour des infractions terroristes. Il a été abattu par la police après avoir été pourchassé par de simples citoyens qualifiés de « héros ».
Selon la police, l’assaillant a agi seul pour commettre cet attentat revendiqué par le groupe jihadiste État islamique.
Le London Bridge avait déjà été le théâtre d’un autre attentat revendiqué par le groupe EI, qui avait fait huit morts en 2017.
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