Le Premier ministre australien (travailliste) Anthony Albanese a fustigé samedi une « campagne de peur » lancée par les opposants à son projet de donner aux Aborigènes le droit constitutionnel d’être consulté sur les lois qui les concernent.
Les sondages d’opinion montrent un soutien incertain à cette réforme, appelée « Voice », qui a été proposée par les communautés autochtones pour améliorer l’élaboration des politiques et leur donner une reconnaissance dans la Constitution pour la première fois. Un sondage réalisé auprès de 1150 votants la semaine dernière a placé le camp du « non » en tête pour la première fois avec 47%, contre 43% d’avis favorables et 10% d’indécis.
Les Australiens seront consultés par référendum sur cette disposition a priori mi-octobre. Pour être adopté, l’amendement à la Constitution australienne doit obtenir la majorité des votes favorables, dans l’ensemble du pays et dans la plupart des États.
Selon le leader de l’opposition (libéral) Peter Dutton le projet « Voice » pourrait « changer tout notre système de gouvernement ». Les opposants affirment par ailleurs que la réforme proposée est source de divisions, manque de détails, ajoute de la bureaucratie inutile et risque d’engorger les tribunaux.
De fausses affirmations ont également été diffusées en ligne, dont l’une a été démentie par un Fact Check de l’AFP, affirmant que des Australiens risquent d’être expropriés de leurs terres si le « oui » passe.
Une reconnaissance constitutionnelle
Les partisans affirment eux que la réforme pourrait remédier aux inégalités auxquelles sont confrontés les Aborigènes australiens, dont les ancêtres vivent sur le continent depuis au moins 60.000 ans.
« C’est une opportunité d’avoir une reconnaissance constitutionnelle des Aborigènes et les peuples de l’île du Torres », a plaidé M. Albanese. Quelque 900.000 personnes s’identifient comme Aborigènes, sur les 25 millions d’habitants que compte l’Australie.
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